10 000 euros d’amende pour les bloggeurs qui déraillent !

Punition colossale pour les bloggeurs qui sortent du droit chemin. C’est ce que propose un projet de loi en Italie. Les délinquants suspectés se mettent en grève.

Le 14 juillet, alors que les Français acclamaient Johnny sur les champs Elysées, les bloggeurs italiens se mettaient en grève. Car si la France a Hapodi, l’Italie a le projet de loi « Alfano ».

Au programme : imposer aux bloggers qui auraient commis une exactitude, de la rectifier. Et, petit détail, les sanctions, en cas de refus, pourraient s’élever à plus de 10 000 euros. C’est cette mesure qui a mis le feu à la blogosphère italienne, relatent les principaux quotidiens italiens, comme La Stampa et la Repubblica.

Dans un pays où le président du conseil, Silvio Berlusconi, détient plusieurs chaines de télévision à titre privé, et où la télévision publique est traditionnellement soumise aux désidérata du politique, Internet apparaît comme un espace de liberté fondamental, et inespéré.

A titre d’exemple, en 2007, Beppe Grillo, un comique passé bloggeur a mis plusieurs millions de personnes dans la rue. Objectif : faire une proposition de loi d’origine populaire, qui, en interdisant à des personnes condamnées par la justice de siéger au parlement, aurait obligé la moitié des membres du parlement à vider des lieux.

Dans l’opposition, certains se sont déjà ralliés à la grève des bloggeurs, initiée par le collectif « Diritto alla rete » . C’est le cas notamment, d’Antonio Di Pietro, fondateur du parti « Italia dei Valori », un ex juge passé à la politique, ou du parti démocrate, de gauche. On comprendra que Silvio Berlusconi , lui, préfère la télévision à Internet . A moins qu’Internet ne ressemble à la télé…