2.000 suppressions de postes suite à la fusion SFR/Neuf Cegetel ?

L’opérateur mobile dément catégoriquement

C’est un classique : le rapprochement de deux entreprises donne lieu, quasi systématiquement, à un plan social. Les salariés d’Alcatel en savent quelque chose, pour ne citer qu’eux…

Le rachat de Neuf Cegetel par son actionnaire SFR pourrait ne pas échapper à cette règle. Selon la Lettre de l’Expansion, cette opération pourrait entraîner la suppression d’environ 2.000 postes dans les deux groupes, selon des sources non citées. Concrètement, 600 emplois seraient supprimés chez SFR (dans le déploiements des antennes GSM) et 1.400 dans les services clients des deux entreprises

Dès ce lundi matin, le service de presse de SFR réagissait en démentant « catégoriquement les informations publiées ce jour évoquant un objectif de réduction d’effectifs dans le cadre du projet de rapprochement entre SFR et Neuf Cegetel ».

Et de poursuivre : « Aucun plan de licenciement n’est envisagé et aucun objectif de réduction d’effectif n’est fixé. Le dialogue social est permanent au sein de l’entreprise et se poursuivra conformément aux pratiques d’ouverture et de concertation en vigueur chez SFR ».

Pour autant, le 26 mars dernier, la direction de SFR a présenté en comité central d’entreprise (CCE) un accord de méthode incluant un plan de départs volontaires.

Un accord de méthode fixe les modalités de consultation et d’information des représentants du personnel pour un projet de mobilité professionnelle et géographique du personnel, de licenciement collectif ou de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Mais selon la direction, cet accord n’a rien à voir avec le rachat de Neuf qui ne pose« aucun enjeu quantitatif pour le personnel, puisqu’il y aura très peu de doublons ».

Rappelons queSFR, filiale de Vivendi, détient déjà 40,5% de Neuf Cegetel. L’opérateur mobile va donc s’emparer des 29,5% détenus par l’actionnaire historique de Neuf, Louis Dreyfus et du reliquat des actions (30%) détenu notamment par le public via une OPA (offre publique d’achat). Au total, l’opération coûtera à SFR 4,7 milliards d’euros environ.

Vivendi, premier actionnaire de SFR, a d’ailleurs annoncé qu’il lèvera entre un et deux milliards d’euros auprès de ses actionnaires pour financer le rachat du capital de Neuf Cegetel.