2,3 Go de données mobiles mensuelles par utilisateur en 2019

Selon ABI Research, la consommation de données mobiles va être multipliée par plus de 5 dans les prochaines années.

Près de 2,3 Go. C’est le volume de données que chaque abonné mobile consommera chaque mois (2 289 Mo précisément) en 2019, rapporte le cabinet ABI Research. Soit plus de 5 fois plus de la consommation constatée en 2014 de 445 Mo mensuel par utilisateur.

Le cabinet d’études appuie ses estimations sur l’évolution des technologies mobiles qui, avec le LTE-Advanced, multiplieront les vitesses d’échanges de données au cours des prochaines années. A titre d’exemple, en décembre dernier, Nokia Networks a ainsi dépassé les 4 Gbit/s de bande passante sur un réseau mobile. Au-delà de ses performances expérimentales visant à démontrer le savoir faire de l’équipementier en matière d’agrégation de porteuses, le LTE-A, ou 4G+, double et triple bande permettra potentiellement à nos smartphones de télécharger des données à raison de 300 Mbit/s et 450 Mbit/s. Des appareils attendus sur le marché dès 2016.

A nouvelles capacités, nouveaux usages

Autant de capacité qui généreront de nouveaux usages, toujours plus consommateurs de données. Pour ABI, les terminaux mobiles seront de plus en plus exploités comme appareils principaux pour le divertissement et la productivité en plus des besoins de communications. Les applications comme Facebook, YouTube, BitTorrent et Gmail « génèrent aujourd’hui la majeure partie du trafic montant », indique l’analyste Lian Jye Su. Il évalue à plus de 60 000 Po le trafic sortant pour l’année 2019 contre 6 860 Po en 2014.

Vidéo et streaming en temps réel constitueront néanmoins l’essentiel des consommations de données. Leur part sur le trafic mobile global devrait ainsi passer de 50% aujourd’hui à 70% d’ici 4 ans. Ce qui va poser un certain nombre d’enjeu aux opérateurs. « Ce changement de comportement des consommateurs est une épée à double tranchant pour les opérateurs mobiles, note Jake Saunders directeur des prévisions chez ABI. D’une part, les utilisateurs dépendent toujours plus de leurs données mobiles pour servir leur demande quotidienne de divertissement et productivité; d’autre part ce changement crée un défi croissant qui pousse les opérateurs à investir davantage dans le déploiement d’infrastructures alors que l’ARPU (les dépenses moyennes des clients, NDLR) est en baisse.» Rien de nouveau de ce côté-là.


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