L’Europe et les US ferment des marchés noirs du Net, dont Silk Road 2

Les polices mondiales ont mené une opération contre plus de 400 sites du darknet vendant des marchandises illégales dont Silk Road 2.

La coopération internationale policière a fonctionné parfaitement pour mener une vaste opération sur le darknet, cet espace du Net où il est possible d’acheter et de vendre n’importe quelles marchandises allant de la drogue, des médicaments ou des armes de manière totalement libre. L’opération baptisée Onymous a été menée dans 16 pays européens (Allemagne, Angleterre, Pays-Bas, France, etc.) et aux Etats-Unis avec à la clé 17 arrestations.

Symbole de ce marché, Silk Road avait été fermé par les autorités en novembre 2013 avant de reprendre du service un mois après avec une version 2.0. A peine un an après cette renaissance, bis repetita pour le site américain qui vient d’être désactivé. Blake Benthall, un jeune homme de 26 ans qui est soupçonné d’être le responsable de ce site a été arrêté par le FBI à San Francisco.

Des techniques d’enquête plus élaborées

Au total près de 400 sites illégaux, comme les places de marché Hydra, Cloud Nine, Pandora et Blue Sky, ont été fermés par les polices européennes et américaines avec la saisine d’1 million de dollars bitcoins. Car la plupart des sites qui ont vu leur rideau baissé n’était pas visible sur le Net, mais accessibles via des navigateurs spéciaux qui chiffrent le trafic et communiquent de manière anonyme sur le réseau Tor. Par ailleurs, le paiement des marchandises se déroulent en monnaie virtuelle.

Troels Oerting, à la tête d’EC3 (centre européen de lutte contre la cybercriminalité au sein d’Europol) a indiqué dans un entretien avec la BBC que cette opération « va permettre de fermer définitivement environ 55 marchés différents » et de regretter ne pas avoir réussi à s’occuper de sites comme Agora ou Evolution « car nous avons déjà fait beaucoup en une seule journée ». Il promet par contre que les prochaines investigations concerneront les utilisateurs de ces différents sites. Il souligne que les agences ont progressé dans les techniques pour tracer les sites sur le darknet et remonter jusqu’aux serveurs d’origine.

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