4è licence mobile 3G: un seul dossier, Free! Quels scénarios à venir ?

Retour à la case départ après deux années de fausse compétition… L’Arcep vient de confirmer :  aucun autre dossier n’a été déposé que celui d’Iliad (Free)

Comme pré-annoncé, l’Autorité des télécoms a, en cette en fin d’après midi, ce 29 octobre, publié le bref communiqué suivant, faisant état d’un dossier déposé – donc un seul!

« Quatrième licence 3G: un dossier de candidature déposé par le groupe Iliad » (…) dossier déposé dans le délai [imparti] , par la société Free mobile, filiale à 100 % du groupe Iliad. L’Autorité va désormais procéder à son examen, selon la procédure prévue par l’appel à candidatures. »

Certains l’affirment déjà : c’était cousu de fils blancs… Le ou les deux seuls consortiums possibles se sont évaporés comme neige au soleil. En indépendants, les autres postulants n’étaient pas crédibles, pas vraiment motiviés ou pas en mesure de mobiliser les investissements nécessaires.

Donc, comme cela était prévisible depuis plusieurs semaines, seul Iliad (Free) avait l’ambition et les moyens de construire un dossier crédible.

Ce qui laisse un goût amer, l’impression que l’opération était bouclée d’avance…

Les dirigeants d’Iliad ont fait pression, ont eu gain de cause, alors que le montant à payer a été modifié. Pourtant, la procédure, sur le papier, paraissait capable de susciter deux ou trois challengers. L’appel d’offres avait été annulé en 2007 puis repris à zéro. Pour rien.

Pendant ce temps-là, les trois opérateurs en place, accusés de se répartir le marché dans les meilleures conditions, ont continué de pratiquer des tarifs considérés comme « entendus ».

A ce jour, quels scénarios se présentent?

Les trois opérateurs mobiles -Orange, SFR et Bouygues – ont, chacun à leur manière, engagé des actions pour empêcher sinon ralentir l’arrivée de ce potentiel 4è acteur. L’un a saisi le Conseil d’Etat, l’autre les autorités de Bruxelles ou le troisième a insinué qu’ils se faciliteraient pas, à ce trublion de l’Internet, l’accès à leur infrastructure radio.

Toutes ces entraves, judiciaires ou réglementaires, risquent-elles de reporter le démarrage du 4è opérateur? Pour plusieurs mois ou plusieurs années? Si c’était le cas, l’Arcep n’aura pas le choix: l’autorité devra taper du poing sur la table. Elle a confirmé que le dossier -qu’elle connaît déjà en bonne partie, serait examiné avant Noël (cf. article)

De son côté, Free s’empressera-t-il d’investir des sommes colossales si le paysage est parsemé d’embûches? Avancera-t-il à petits pas, en déjouant mines et chausse-trappes, le temps de fignoler son scénario alternatif ?