4G : le LTE fait ses premiers pas

Le successeur du HSDPA est dans les starting-blocks. Promettant des débits théoriques de 100 Mb/s, il s’est imposé face au WiMax mobile. Panorama en deux pages

Une évolution aisée pour les opérateurs

La victoire du LTE est aussi économique. « Les équipements 2G des opérateurs arrivent en fin de vie. Nombreux sont ceux qui doivent renouveller leurs stations. Le LTE est une évolution de la 3G, nous proposons donc d’ores et déjà des stations multistandards 2G, 3G, 3G+ et LTE. Le moment venu, le LTE pourra être activé de manière logicielle, sans surcoût, il s’agit donc d’une solution économique pour les opérateurs »,affirme Guy Roussel d’Ericsson France.

Du côté d’Alcatel-Lucent, la proposition industrielle est un peu différente mais l’objectif est identique : permettre aux opérateurs de migrer en douceur. « Nos nouveaux équipements 3G sont désormais ‘LTE ready’ (migration logicielle). Ils peuvent s’installer dans les base-stations 2G existantes. Nous sommes donc les seuls à proposer le LTE sans avoir à changer la base-station déjà installée », explique André Mechaly.

Quid des mobiles ?

Le manque de mobiles compatibles avait provoqué pas mal de retards pour la 3G. Qu’en sera-t-il pour le LTE qui en plus débarque dans un contexte économique incertain ? Ericsson évoque« un bon accueil des fabricants »sans en dire plus. Du côté d’Alcatel-Lucent, on reste prudent. « Si du côté de l’infra, nous sommes prêts, les terminaux sont encore dans les bureaux d’études. Il y a encore du travail car c’est une technologie jeune. Il y aura des pionniers comme LG. Nokia de son côté n’est pas très bavard sur la question ».

Mais pour beaucoup, le mobile ne sera pas l’unique vecteur du LTE. Comme avec le HSxPA, les PC portables, les netbooks, les clés USB 4G devraient faire décoller le marché.

Quel calendrier ?

Excepté quelques opérateurs pilotes comme Verizon aux USA ou NTT au Japon, le déploiement du LTE devrait commencer entre cette année et en 2010 chez les opérateurs. Un calendrier évidemment à prendre avec des pincettes compte tenu du contexte économique actuel. « Mais la pression sur les opérateurs qui doivent faire évoluer leurs équipements est forte »,précise Guy Roussel d’Ericsson.

Du côté des terminaux, les observateurs estiment que les premiers terminaux compatibles seront lancés à partir de 2012 qui pourrait être l’année du lancement commercial du LTE en Europe.

En France, la libéralisation des fréquences analogiques de la télévision sera attribuée en partie au très haut débit mobile. L’Arcep, le régulateur des télécoms devrait lancer au mois de février une consultation publique sur les conditions et modalités d’un appel à candidatures pour l’exploitation de la sous-bande 790-862 Mhz qui sera exploitée par le LTE.