Adoption de BlackBerry BES 10 : le compte n’y est pas

Blackberry reconnaît des ventes décevantes pour son serveur BES 10, pierre angulaire de son offre entreprise.

Si, lors de la présentation de ses derniers résultats trimestriels, Blackberry s’est félicité de l’intérêt des entreprises pour Blackberry Enterprise Services (BES 10), l’adoption de la solution de gestion des terminaux et de messagerie n’est pas à la hauteur des attentes du constructeur canadien.

Fin août, plus de 25 000 installations, commerciales ou en test, étaient comptabilisées, contre 19 000 un mois plus tôt. Trop peu aux yeux de Blackberry qui, dans son formulaire de déclaration à la SEC (le gendarme de la Bourse américaine) reconnaît que les ventes trop faibles de BES 10 ont contribué à la perte des 965 millions de dollars annoncée sur le trimestre.

Un rythme d’adoption plus lent que prévu

« Les retards dans le lancement de certaines fonctionnalités de la plate-forme BES 10 et les alternatives du marché offertes avec les produits concurrents ont abouti à un rythme d’adoption plus lent que prévu de la plate-forme BES 10 par les clients entreprises, dont beaucoup préfèrent déployer les terminaux et les logiciels BlackBerry 10 simultanément pour optimiser la sécurité », peut-on lire dans le document de la SEC.

BES 10 est ainsi victime des faibles ventes des nouveaux terminaux sous BB10 (Z10 et Q10), lancés dans le courant de l’année. Au cours du troisième trimestre calendaire, les ventes de téléphones Blackberry ont été divisées par deux pour tomber à 3,7 millions d’unités. Pour l’essentiel, des modèles de générations précédentes, sous BB7.

La confiance s’éloigne

Sous la pression du BYOD, les entreprises jusqu’alors majoritairement équipées de terminaux Blackberry ont laissé leurs employés s’équiper de smartphones concurrents. Dans ces conditions, l’adoption d’un serveur Blackberry se justifie moins malgré les efforts du constructeur canadien pour intégrer le support des modèles sous Android et iOS dans BES 10 (lire BlackBerry BES 10.1 sécurise désormais les smartphones Android et iOS). Efforts qui arrivent visiblement trop tard…

Ajoutons à cela la confiance entamée des entreprises dans un constructeur à l’avenir incertain.

Blackberry examine plusieurs options pour sortir de sa situation de crise. Malgré un retour au marché de l’entreprise annoncé, la société se dirige vers une vente pure et simple de ses activités. Aux dernières nouvelles, le fonds et actionnaire Fairfax a fait une offre à 4,7 milliards de dollars tandis que la firme d’investissement Cerberus étudie la question.


Voir aussi
Silicon.fr en direct sur les smartphones et tablettes
Silicon.fr fait peau neuve sur iOS