Altran se retourne contre trois anciens dirigeants

Le groupe de conseil et d’ingénierie, sous le coup d’une enquête, poursuit trois de ses responsables notamment pour vol et corruption.

La tempête judiciaire qui secoue le français Altran devient de plus en plus violente. Plaintes et enquêtes se multiplient ayant pour conséquence la destabilisation du groupe.

Dernier épisode en date: une plainte déposée par l’entreprise qui vise trois anciens responsables aujourd’hui licenciés. Ils sont soupçonnés notamment de vol, d’abus de confiance, de corruption et de tentative de chantage. Comment en est-on arrivé là? En janvier 2003, le parquet ouvre une information judiciaire contre X pour abus de biens sociaux, complicité et recel, ainsi que pour la publication de fausses informations. Altran tombe de haut et se porte partie civile. Déstabilisation Pour l’entreprise, il s’agit d’une manipulation orchestrée justement par ces anciens responsables, d’où cette nouvelle plainte qui complète la première plainte contre X. Pour la direction d’Altran, il n’y a pas de doute. L’histoire démarre lorsque le groupe rachète le cabinet Arthur D. Little. Depuis, rumeurs de faillites, fuites, soupçons de manipulations comptables s’additionnent. Conséquence, le cours de l’action s’effondre de 60 à 2,5 euros. Le Français compte donc contre-attaquer en visant ces trois anciens responsables qui, selon le groupe, ont un dossier à charge « extrêmement lourd sur le plan pénal ». La Justice devra faire le tri.