AMD veut porter Android sous Windows

AMD investit dans BlueStacks, un éditeur d’hyperviseur pour porter les applications Android sur Windows. Et réciproquement.

AMD a bien l’intention d’investir le marché des applications Android. Lesquelles sont essentiellement supportées, via les smartphones et tablettes, sous environnements ARM et non x86 propres aux puces d’AMD. Pour y parvenir, l’entreprise de Sunnyvale vient d’investir, par l’intermédiaire du fond AMD Fusion, dans BlueStacks, une start-up de développement d’application qui propose une solution pour faire tourner des applications Android sous Windows. Le montant de l’investissement n’est pas précisé.

« L’investissement réalisé par AMD dans BlueStacks va nous aider à créer un environnement où vos applications préférées pourront être consultées indépendamment de la plate-forme, offrant une plus grande valeur de divertissement et de productivité, déclare Rosen Sharma, président et chef de la direction BlueStacks. Travailler avec AMD nous permet de le faire plus rapidement en élargissant notre réseau d’équipementiers et les détaillants à atteindre un large public de consommateurs et les entreprises qui veulent obtenir davantage d’Android. »

Android devient multi-plateforme

Les deux entreprises vont collaborer pour optimiser l’application BlueStacks App Player for Windows à destination des tablettes et PC pourvues d’APU (Accelerated Processing Unit) AMD (séries E et C essentiellement). Proposé librement en version Alpha pour l’heure, App Player for Windows 7 est un environnement d’exécution qui embarque les technologies de virtualisation, dont un hyperviseur léger, pour exécuter des applications d’une plate-forme sur une autre, incompatible en l’occurrence. BlueStacks proposera également une version « pro » de son player qui permettra d’installer un nombre illimité d’application contre 26 pour la version gratuite.

L’idée est séduisante. Elle permet notamment de bénéficier d’applications inédites dans un monde Windows, notamment sur un portable ou PC de bureau. Au-delà de pouvoir jouer à Angry Birds sur son ordinateur (ce qui est d’ailleurs possible à travers la version en ligne sur navigateur compatible HTML5), la solution permettra aux entreprises qui exploitent une flotte de tablettes ou de smartphones Android d’unifier leurs applications dans les deux mondes à travers une machine virtuelle de l’OS mobile sur Windows 7. A noter d’ailleurs que BlueStacks travaille également à une version de Windows sous ARM mais aussi pour Chrome ainsi qu’à une solution permettant de faire tourner des applications Windows sur Android. Le petit robot vert devient multi-plateforme…