Antitrust : Google et Android dans la ligne de mire de Bruxelles

Le successeur de Joaquín Almunia, commissaire européen à la concurrence, pourrait ouvrir une enquête pour abus de position dominante de Google sur le marché mobile.

Après avoir conclu un règlement amiable dans la recherche en ligne et la publicité, Google fait à nouveau l’objet d’une fronde antitrust en Europe. Cette fois, Android est ciblé. D’après Reuters, l’arrivée d’un nouveau Commissaire à la concurrence, en novembre prochain, pourrait se traduire par l’ouverture d’une enquête portant sur la position dominante de Google sur ce marché.

Une enquête « formelle » pour mieux cerner Google

La Commission européenne qui s’était déjà penchée sur la question en 2011 et 2013 – après que Microsoft, Oracle et d’autres entreprises réunies sous la bannière Fairsearch Europe ont déposé plainte – serait prête à engager une enquête « formelle ». La démarche, si elle se confirme dans les prochains mois, devrait rassurer plus d’un acteur du marché, dont la start-up portugaise Aptoide. Cette dernière reprochant à Google de décourager l’installation d’alternatives à sa plateforme d’applications Android, a déposé plainte en juin auprès de la Commission.

Bruxelles aurait d’ores et déjà intensifié l’envoi de questionnaires à l’attention d’entreprises de l’écosystème Android, fabricants de terminaux inclus. Selon Reuters, qui a obtenu copie de ce document, l’exécutif européen cherche à déterminer si Google les pousse à ne pas pré-installer d’applications, produits ou services qui entreraient en concurrence directe avec ceux de la firme de Mountain View. Les informations demandées peuvent remonter aussi loin que 2007. Les organisations interrogées auraient jusqu’au début du mois de septembre pour répondre à la Commission.

Pendant ce temps, Android gagne des parts de marché. D’après Strategy Analytics, Android équipe près de 85% des smartphones vendus dans le monde au second trimestre 2014.

crédit photo © TheSupe87 – Fotolia.com


Lire aussi

Android : Google fait l’objet d’une autre plainte antitrust en Europe

Microsoft, Nokia et Oracle s’attaquent à Android