Antitrust: Microsoft offre une aide technique illimitée et gratuite

La firme espère convaincre Bruxelles de ses bonnes intentions

Microsoft semble vouloir en finir avec le litige sans fin qui l’oppose à la Commission européenne. La firme propose une aide technique « illimitée et gratuite » aux sociétés concurrentes qui souhaitent développer des programmes sous Windows, une proposition « constructive » selon Bruxelles. Mais la Commission a également indiqué que Microsoft a donc aussi annoncé qu’il avait soumis à l’expert qui arbitre le conflit une série d’améliorations pour rendre sa documentation technique plus compréhensible. Rappel des faits. Le 10 mars dernier, sur la foi de deux rapports d’experts, « La Commission européenne a adressé une lettre à Microsoft lui exposant son jugement provisoire selon lequel Microsoft n’est toujours pas en conformité avec les obligations de la décision de mars 2004 », faisant ressurgir le spectre d’une amende quotidienne de 2 millions d’euros. Bruxelles estimait que les informations fournies demeurent « incomplètes et imprécises ». Les services européens de la Concurrence exigent depuis décembre 2005 que Microsoft fournisse à ses rivaux la documentation nécessaire à l’interopérabilité de Windows avec les produits concurrents. L’éditeur, après avoir longtemps traîné les pieds, a finalement joué la surprise en ouvrant, sous conditions, le code-source de son système. Mais la Commission a très vite émis des réserves et a exigé une « documentation complète ». « C’est la qualité de l’information qui importe et non la quantité », déclarait Jonathan Todd, porte-parole européen à la Concurrence. Le 15 février, l’éditeur de logiciels transmet une nouvelle documentation qui respecte « les exigences imposées par la décision de 2004 ». « Des centaines d’employés de Microsoft et de sous-traitants ont travaillé pendant plus de 30.000 heures pour créer plus de 12.000 pages de documents techniques disponibles sous licence », clamait Microsoft dans un communiqué. Une documentation jugée incomplète. Cette fois, Microsoft estime avoir fait « tout ce que nous pouvons pour répondre aux demandes de la Commission », a déclaré le vice-président du groupe américain, Brad Smith, cité dans le communiqué.