Apple s’attaque à Psystar, le fabricant de PC sous MacOS X

La firme à la pomme lance des poursuites pour infraction au droit d’auteur contre Psystar. Apple veut obtenir le rappel de tous les ordinateurs déjà vendus

Certains diront que cela devait bien arriver un jour. La société californienne Psystar qui avait eu « l’idée » de fabriquer un PC baptisé  » OpenComputer  » se fait tancer par Apple. La particularité de ces machines : la compatibilité avec MacOS X Leopard. Considérant que l’on ne chasse pas impunément sur ses terres, Apple a formé sa riposte.

Rappelons qu’Apple refuse catégoriquement que son système d’exploitation soit installé sur des machines autres que les siennes. Modèle économique oblige. C’est d’ailleurs ce modèle qui explique les succès passés et présents de la firme à la pomme.

Du coup, à la suite d’une action en justice qui a débuté le 8 juillet, la marque accuse sa « consœur » d’infraction au droits d’auteurs, à la marque déposée ainsi que pour concurrence déloyale…

Il faut dire, l’Open Computer utilise, selon les dires d’Apple, une version modifiée de MacOS X qui proviendrait d’une suite de patchs non-autorisés, simplement copiés depuis le site de la marque.

Du côté d’Apple, les critiques ne sont pas à piquer des vers :  » La stratégie de Psystar repose sur des produits de pauvre qualité qui induit un doute l’esprit des consommateurs avec nos produits« . Bilan, Apple requiert des dommages et intérêts équivalents aux profits qu’a réalisé Psystar dans la vente du modèle.

Il faut dire qu’à sa sortie, la machine fut vendue à un prix très compétitif : 555 dollars (machine à 399 dollars + 150 dollars pour l’OS). Beaucoup plus bas que les prix pratiqués par Apple.

Chose plus surprenante, Apple réclame le rappel des tous les Open Computer vendus jusqu’à présent. Si cette requête est suivie, nul doute qu’elle entraînera la banqueroute de Psystar. D’ordinaire, les rappels sont plutôt le fait des agences gouvernementales dans des cas de santé publique ou pour des cas assez rares.

Pour l’instant les deux camps affûte leurs armes et ne commentent pas la situation. D’ici le procès, l’affaire ne manquera pas, en temps voulu, de faire parler d’elle.