Après les smartphones, les smartwatches

La montre à tout faire est sur les rails

D’ici peu, votre montre vous évitera de quitter votre appartement ou votre bureau en oubliant vos clés, votre ordinateur, vos rendez-vous, etc. Elle vous rappellera votre prochain déjeuner d’affaires, ou, si vous êtes étudiant, vous dira quels sont les ouvrages que vous devez rendre à la bibliothèque universitaire.

S’il faut en croire Gaetano Boriello, chercheur en informatique de l’université de Washington : « C’est le prochain pas logique en matière d’informatique, ce que l’on appelle généralement l’intelligence ambiante ». Et cela semble marcher plutôt bien. Le prototype expliqué ci-dessous fonctionne suivant un principe intéressant. Plutôt que de devoir chercher de l’information via différentes requêtes, celle-ci est disponible dès qu’on en a besoin. Ce projet a récemment été présenté lors du dernier congrès de Nottingham consacré à l’ubiquitous computing. Il emploie des étiquettes RFID qui, lorsqu’activées par un signal radio, renvoient le code d’identification de l’objet. La smartwatch UW fonctionne en fait comme une interface de poignet, et est pilotée par un picoserveur de poche ou bien intégré lui aussi dans la montre. Tous les objets dont a besoin la personne sont eux aussi étiquetés, les lecteurs de tags étant placés à différents endroits (maison, voiture, bureau?). Lorsque le porteur de la montre passe devant un lecteur, celui-ci récupère les IDs des étiquettes et diffuse celles-ci sur le serveur personnel de l’utilisateur, lequel les traite et vérifie si tous les objets nécessaires sont bien présents dans cette recension. Le serveur prend également en compte la dernière localisation connue de ces objets pour signaler où ils se situent quand ils manquent ‘à l’appel’. En pareil cas, il le signale sur l’écran de la montre et lance une alerte audio pour attirer l’attention du possesseur de ce petit bijou. Même si tout n’est pas encore parfaitement au point (notamment, le serveur manque parfois quelques objets hors de portée des lecteurs), cela semble suffisamment bien fonctionner pour que le système ait un avenir prometteur. La prochaine étape consistera à intégrer un système de localisation sans fil dans le serveur afin qu’il puisse détecter où se trouvent les utilisateurs à un instant t et à quel moment ils partent ou ils arrivent. Bref, plus besoin de pointer pour faire ses 35 heures. Tout ceci s’inscrit en fait dans un projet plus large visant à créer un immeuble totalement RFIDisé d’ici la fin de l’année prochaine. Pour en savoir plus, contactez Boriello à l’adresse suivante : gaetano@cs.washington.edu Comment fonctionne le système ?

Le lecteur RFID) (1) détecte les étiquettes attachées aux objets importants (2) et relaie cette information vers le serveur personnel (3), lequel se trouve par exemple dans votre poche. Le serveur vérifie que rien n’a été oublié, et décide alors d’émettre ou non une alerte via la montre intelligente(4). On attend donc avec impatience des MontBlanc RFID (des rumeurs en font déjà état), des Fiilofax taggés, etc.). Pour ceux qui veulent en savoir plus sur cette application, nous recommandons la lecture de ce white paper qui donne de nombreuses précisions sur le modus operandi du système:

à cette adresse