En pleine tourmente, Archos licencie un quart de son personnel

La crise et les nouveaux Nexus sont visiblement passés par là : Archos voit ses chiffres plonger et se doit de réagir. La société compte se séparer de 25 % de son personnel. Un coup dur.

Rien ne va plus pour le constructeur français Archos. La société propose une belle gamme de tablettes (en témoigne la 101 XS), mais n’a visiblement pas su anticiper les derniers mouvements de Google, qui frappe fort, aussi bien sur les formats 7 pouces que 10 pouces.

En proie à des difficultés économiques, Archos veut résorber l’hémorragie, explique ITespresso.fr. Le fabricant français de produits électroniques initie un plan social qui impliquera une réduction de 25 % de la masse salariale de la maison mère et de ses filiales.

Cette réorganisation se répercutera à plusieurs échelons dans l’organigramme. L’écrémage concernera en priorité la R&D, mais aussi les filiales de distribution.

En interne, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est décrété. Actuel directeur général adjoint, Loïc Poirier est nommé au poste de directeur général délégué chargé des opérations et de la finance.

Les marchés ont positivement réagi à l’annonce de ce plan social. Cotée sur le compartiment B d’Eurolist Euronext Paris, la société a vu son action clore à 3,21 euros mardi, en hausse de 2,56 %.

La chute

L’annonce de cette réorganisation fait d’autant plus mal qu’elle contraste avec l’optimisme que le président et fondateur Henri Crohas affichait encore au printemps dernier.

À l’heure d’ouvrir une année 2012 riche en perspectives, le dirigeant s’était attaché à encenser la bonne santé financière de la société, excepté la progression de son endettement à 4,6 millions d’euros.

Mais les démons ont ressurgi à la lumière d’un 3e trimestre morose, marqué par une activité en fort recul sur le segment des tablettes numériques et ponctué un chiffre d’affaires global à 30,9 millions d’euros, soit -10 % sur un an.

Dans l’expectative et l’incertitude, Henri Crohas n’a d’ailleurs toujours pas fourni de prévisionnels pour 2012, comme le souligne Reuters.

L’année avait pourtant débuté sous de tout autres auspices, après un exercice 2011 conclu sur la pente ascendante, avec 25 % du marché européen (3e place derrière Apple et Samsung) sur le créneau des ardoises Android à moins de 400 euros.