L’avenir de ARM passe par les capteurs de l’Internet des objets

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A l’occasion de son Technology Symposia, qui se tenait hier à Paris, ARM fait le point sur ses marchés. Ceux d’aujourd’hui – les smartphones surtout – et ceux de demain, les serveurs et les microcontrôleurs pour l’Internet des Objets.

Ce jeudi se déroulait la 13e édition de l’ARM Technology Symposia à Paris. Plus de 400 participants étaient présents pour cet évènement réunissant 39 partenaires : concepteurs de composants, fondeurs, éditeurs de logiciels, spécialistes de l’embarqué…

Trois intervenants se sont succédé lors de la session inaugurale de cette rencontre : Krisztian Flautner, vice-président R&D d’ARM, Thierry Collette, vice-président Architecture IC Design et Embedded Software au CEA, et Keith Clarke, vice-président Embedded Processors chez ARM.

‘From embedded systems to Internet of things’

C’était visible aussi bien chez les intervenants que chez les exposants : la prochaine étape du monde de l’électronique embarquée est l’électronique connectée, qui signe l’émergence de l’Internet des Objets. « Il y aura 50 milliards d’objets connectés en 2020, soit 7 par personne », souligne Keith Clarke.

L’Internet des Objets est par essence un domaine entièrement acquis aux technologies du monde de l’électronique embarquée. Et qui, dans ce secteur, détient plus de 80% de parts de marché ? ARM, avec 2 milliards de microcontrôleurs vendus en 2012. Loin devant les autres architectures, 4, 8, 16 ou 32 bits.

ARM n’entend pas rester inactif. En témoigne l’annonce de l’architecture processeur ARMv8-R, dédiée aux microcontrôleurs. Nous parlons ici toujours d’une architecture 32 bits, mais avec un support intégré de la virtualisation, qui permettra par exemple de faire cohabiter des applications critiques et d’autres non critiques au sein d’un même composant.

‘BIG data starts with LITTLE data’

« 1 milliard de smartphones seront vendus en 2013 et le trafic data devrait exploser », rappelle Krisztian Flautner. Avec les smartphones, le grand public a (re)découvert l’existence d’ARM. Et ces terminaux montent en puissance en matière d’usages : reconnaissance de formes ou de voix, manipulation de vidéos, affichage en haute résolution, multitâche intensif, etc.

La prochaine étape du smartphone est de devenir le centre de contrôle du monde numérique : il permettra d’ouvrir votre porte (en NFC) ou de surveiller votre santé (via des capteurs de la mouvance de l’Internet des Objets).

Ces avancées nécessiteront toutefois de la puissance. L’offre d’ARM, qui comprend les Cortex A7, Cortex A9 et Cortex A15, devrait monter en gamme avec l’arrivée prochaine des Cortex A53, Cortex A12 et Cortex A57. Notez le couac du Cortex A12, qui sera en 32 bits et non 64 bits comme les A53 et A57.

‘Scaling from sensors to servers’

L’Internet des Objets et la mobilité vont faire exploser le volume des données à transférer et à traiter. Et le datacenter de rentrer dans l’ère du zetabyte… avec toutefois un problème de taille : la consommation énergétique.

Thierry Collette rappelle un des gros écueils qui attend le monde des infrastructures IT : « Bientôt, le coût de l’électricité va dépasser celui du matériel », indique-t-il.

Le savoir-faire d’ARM en matière de maitrise de l’enveloppe énergétique des processeurs peut toutefois aussi être mis à profit dans le cadre de serveurs. Le couple phare de la firme dans ce secteur est le Cortex A15/A7 en configuration big.LITTLE. Couple prochainement surclassé par une autre configuration big.LITTLE, l’ensemble Cortex A57/A53. Au menu, un traitement en 64 bits et la possibilité d’assembler 16 cœurs (ou plus) par composant.

Crédit photo : © Yakobchuk Vasyl – Shutterstock.com


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