Attaques chinoises de Google : les écoles dénoncent les révélations du New York Times

Des portes paroles de l’université de Shanghai Jiaotong et de l’établissement Lanxiang ont démenti les accusations du New York Times sur leurs implications dans les attaques contre Google en décembre.

Les récentes révélations duNew York Times concernant les attaques en provenance de Chine constatées en décembre dernier par Google ont irrité les principaux responsables des établissements visés. En s’appuyant sur des sources anonymes proches de l’enquête, le quotidien américain pointait l’université Shanghai Jiaotong ainsi que l’établissement d’enseignement professionnel Lanxiang comme lieux d’origines des tentatives d’attaques visant à pirater des comptes Gmail et de dérober du code source.

Rien n’est moins faux, ont fait comprendre les intéressés. « Les recherches menées par nos équipes d’enseignants n’ont trouvéaucune trace d’une quelconque attaque provenant de notre école », a annoncé le directeur de Lanxiang à Xinhua (l’agence de presse nationale). Même discours du côté de l’Université. « Le rapport duNew York Times n’était fondée que sur une adresse IP. Compte tenu de la technologie hautement développée pour un réseau d’aujourd’hui, un tel rapport n’est ni objectif ni équilibré », déclare pour sa part un porte parole de Shanghai Jiaotong qui ajoute que « nous avons été choqués et indignés d’entendre ces allégations sans fondement qui pourraient nuire à la réputation de l’université ».

Que les responsables de l’université se rassurent. Les informations du New York Times ont provoqué une publicité sans précédent, et gratuite, sur les établissements de formation. Selon l’AFP, citant des propos du Global Times, Lanxiang « reçoit des appels téléphoniques du pays entier, l’interrogeant sur (son) programme de science informatique, qui est l’un des plus prisés ». Une communication qui a également dû profiter à la notoriété de l’Université de Shanghai.

Il n’en reste pas moins vrai que les meilleurs étudiants de Lanxiang sont recrutés par l’armée. Plus de 30 pour la seule année dernière. Sauf que ces recrutements se feraient dans les secteurs de… la réparation automobile, la cuisine ou le soudage électrique. Rien à voir avec les technologies numériques, ce qui est des plus étrange pour un établissement réputé pour son enseignement des sciences informatiques.

Ces attaques attribuées à la Chine avaient provoqué un refroidissement des relations entre Google et les autorités chinoises. L’entreprise de Mountain View menaçait de supprimer les filtres de son moteur de recherche local au risque de quitter le marché chinois. Une «menace» finalement reportée à plus tard. Selon Google, une vingtaine d’autres grandes entreprises ont été victimes de ces attaques. Mais elles brillent, pour l’heure, par leur silence. Le marché chinois et ses 400 millions d’internautes valent bien une certaine sérénité…