Aux Etats-Unis, la 3G plus rapide… sur le papier

Les vitesses affichées par les opérateurs seraient très loin de celles accessibles aux usagers, selon le Gartner

Aux Etats-Unis, la 3G ne serait pas aussi véloce qu’annoncée par les opérateurs. Bien au contraire.

Selon une étude réalisée par Gartner, relayée par Computerworld, les quatre opérateurs de téléphonie mobile (AT&T, Verizon, Sprint Nextel et T-Mobile USA) communiqueraient tous sur un débit de 1.8Mbit/s. En réalité, la vitesse de connexion serait bien inférieure. Selon le Gartner, les vitesses sont généralement comprises entre « 300 et 700Kbits/s« .

Selon le cabinet, la filouterie serait bien plus profonde. En effet, les opérateurs précisent qu’ils ne « garantissent pas [le débit maximal] mais qu’ils peuvent fournir une vitesse supérieure à celle annoncée dans leurs publicités« . Malgré un message volontairement brouillé, il reste facile de comprendre une chose : les opérateurs communiquent sur un service qu’ils sont en réalité incapables de fournir.

Pour Phillip Redman, auteur de l’étude, seuls certains modules 3G présents sur les ordinateurs portables peuvent atteindre les débits annoncés par les opérateurs.

Les opérateurs, à l’image d’AT&T ont défendu leur service en précisant qu’ils délivraient non pas une vitesse, mais des vitesses. Un porte-parole de Verizon a de son côté affirmé que la connexion était « exactement celle qui était promise« .

Cette étude rappelle à quel point les campagnes publicitaires des opérateurs et la qualité du service peuvent diverger. En France, Orange s’était trouvé au cœur d’une polémique identique. A l’occasion de la sortie de l’iPhone 3G, l’opérateur avait assuré fournir le débit adéquat. Le débit était en fait bridé à 384Kbit/s, un débit « suffisant » pour Orange.

Suite aux véhémentes critiques des usagers, l’opérateur avait fini par augmenter le débit.