Avec SOA sous Oracle, Distrihome veut choyer ses clients

Contraint de migrer sa plate-forme propriétaire HP 3000 arrivée en fin de
course, le spécialiste de la distribution en profite pour ouvrir son système
informatique et passer aux services Web

Distrihome organise la livraison de colis au domicile des particuliers pour le compte d’entreprises de vente à distance telles que Téléshopping, Yves Rocher, Damart, etc. Ses 150 employés sont répartis sur 15 agences régionales, chargées d’assurer la réception, le tri et la distribution des colis, via un réseau de 1000 sous-traitants transporteurs.

« Nos clients étiquettent leurs colis avec des étiquettes à codes-barres qui servent à suivre les paquets tout le long de l’acheminement jusqu’au domicile du client final, ou à la remise définitive. À chaque étape, un employé utilise un lecteur de codes-barres qui envoie l’information au système informatique»,explique Arnaud Guédon, directeur Organisation et Projets chez Distrihome.

«Jusqu’en 2005, nous utilisions des applications développées en interne avec le logiciel PowerHouse de Cognos pour gérer l’ensemble des processus, installées sur un système propriétaire HP 3000.»

Et si une mauvaise nouvelle devenait une chance ?

L’informatique représente donc le système nerveux de l’entreprise. Tout changement devient donc stratégique, puisqu’il impacte donc non seulement l’organisation, mais aussi l’efficacité de l’ensemble. C’est pourquoi, lorsque le constructeur/éditeur HP annonce l’arrêt de la production de cette plate-forme, Distrihome décide de transformer cette contrainte en opportunité. « Une occasion unique d’améliorer notre architecture et notre système d’information. Mi 2005, nous avons choisi une plate-forme ouverte et centralisée avec un minisystème HP 9000 sous Unix. Cela nous permettait aussi de centraliser les traitements jusqu’alors répartis sur 15 serveurs, » se souvient Arnaud Guédon.

Certes, l’entreprise souhaite simplifier l’architecture, mais aussi continuer à utiliser les compétences existantes. Distrihome choisit donc Oracle 10g, d’une part pour sa compatibilité avec l’environnement de développement Cognos Powerhouse, d’autre part pour ses capacités Internet, sa gestion des services Web et d’architecture SOA. « En effet, nous souhaitions ouvrir à nos clients les fonctions de tracking pour leur permettre de suivre l’acheminement des colis, » précise Arnaud Guédon.

Une migration nécessitant une mise à niveau des informaticiens

Pour mener à bien ce projet, l’entreprise fait appel à la SSII Cheops, en négociant avec elle un transfert de compétences vers les quatre personnes de l’équipe. « Ce point était essentiel dans notre sélection du prestataire. En effet, nous souhaitions évoluer vers une indépendance totale, et former tous les membres de l’équipe informatiques, dont le nombre restreint contraint à la polyvalence, » souligne Arnaud Guédon.

De juin 2005 à mars 2006, Distrihome effectue sereinement la migration totale vers la plate-forme HP 9000, assistée par Cheops. Une opération qui se déroule sans accroc majeur. Néanmoins, les informaticiens de l’équipe souhaitent faire une pause pour bien assimiler ces nouvelles technologies.

Les services Web génèrent des services à valeur ajoutée pour les clients

En août 2006, la seconde étape consiste à ouvrir les applications développées via des services Web, sous une architecture SOA. « Nous avons alors déployé un serveur HP Proliant sous Linux RedHat, avec Oracle 10g, et Oracle Application Server. Pour des raisons de sécurité, nous avons isolé cette machine dans une zone réseau démilitarisée (DMZ), afin de préserver au maximum la plate-forme de production, » explique Arnaud Guédon. Cette plate-forme assume la partie services Web et SOA, afin d’ouvrir des fonctions aux clients, comme le suivi de l’acheminement des colis. L’intégration avec l’existant a été réalisée rapidement grâce à Oracle BPEL Process Manager, qui d’orchestre les services web via les spécifications BPEL.

Distrihome opte pour l’extraction de données de production à partir du serveur HP 9000 venant alimenter ce serveur Proliant. Ainsi, les applications sont totalement cloisonnées. Une extraction qui s’effectue toutes les deux heures, et qui suffit pour répondre aux attentes des clients. « Cheops a assuré le développement avec notre équipe. Et nous commençons réellement une formation avec eux pour être totalement opérationnels sous Oracle JDeveloper et les services Web. Lors de la phase de tests, les clients impliqués ont confirmé que les développements correspondaient à leurs attentes. La prochaine étape consistera à publier les services Web, afin que nos clients puissent récupérer ces informations depuis leur propre site Web. Actuellement s’ils le souhaitent, ils peuvent ouvrir cette fonction à leur client final, mais en passant par notre serveur Proliant, » conclut Arnaud Guédon.