Big data : IBM éduque la prochaine génération des data scientists

Word Cloud "Big Data"

IBM multiplie les partenariats avec des universités dans le monde, afin de favoriser les cursus de formation des futurs spécialistes du big data analytique.

Qu’y a-t-il de commun entre Georgetown University, George Washington University, Rensselaer Polytechnic Institute, University of Missouri et Northwestern University aux USA ; Dublin City University en Europe ; Mother Teresa Women’s University en Inde ; National University of Singapore ; et la Commission on Higher Education aux Philippines ?

Toutes ces universités ont mis le big data et l’analytique des données à leur catalogue de formation, en partenariat avec IBM et dans le cadre de son programme Academic Initiative.

Sensibiliser au big data analytique

L’objectif d’IBM et de ces universités est de sensibiliser les étudiants au big data et à l’analytique des données. Et pourquoi pas de former les futurs data scientists… Les personnes qui, en associant les statistiques au développement de projets informatiques et à la programmation, sauront manipuler la masse des données qui nous envahissent pour en faire un outil de prise de décision.

Il est temps : les data scientists manquent et la demande est forte ! Aux États-Unis, où le déploiement du big data est probablement le plus avancé, les offres quotidiennes d’emplois à destination de personnes possédant des compétences en analyse des données auraient augmenté de 127 % au cours des derniers mois, selon le site Dice.com… Les attentes sont donc bien présentes, même si le volume des offres reste encore faible : quelques milliers tout au plus !

En revanche, si l’on replace le big data analytique dans un contexte plus global, IBM estime que 44 millions d’emplois seront créés en 2015 dans ce domaine. Un chiffre qui laisse rêveur.

La chasse aux ‘rares’ data scientists

Le manque de compétences est réel, mais inévitable en l’absence de cursus de formation qui font se croiser les statistiques et la programmation. C’est pourtant une hérésie, selon nous, puisque si l’on prend le domaine grandissant – et très universitaire ! – du HPC (High Performance Computing), le calcul avec les super-computers, ce sont les ingénieurs issus des disciplines technologiques ou scientifiques  qui développent eux-mêmes leurs propres algorithmes de calcul, dont beaucoup font appel aux statistiques !

Résultat de cette situation, un autre phénomène vient polluer le marché : tout le monde chasse sur un terreau encore aride, à savoir qu’il ne manque pas de candidats pour postuler aux offres d’emplois qui touchent au big data… mais ce sont les personnes en place qui profitent de la pénurie pour jouer la surenchère.

Un partenariat qui prend des formes diverses

IBM propose aux universités qui s’intéressent à ce partenariat de pouvoir accéder à ses solutions de big data et d’analytique, ainsi qu’aux ‘case studies’ et projets que l’éditeur a mené ou sur lesquels il travaille.

A partir de là, le partenariat prend des formes diverses. IBM cite le degré ‘business analytics’ du ‘master of science’ mis en place par la George Washington University ; les diplômes intermédiaires de Big Data Analytics de l’University of Missouri ; ou encore le centre pour le business analytics de la National University of Singapore.

Plus de 1000 écoles et universités dans le monde se seraient déclarées intéressées par le projet d’IBM.