Bilan 2003: la Bourse est bien repartie avec les valeurs techno

Plutôt bonne année pour les valeurs technologiques françaises. Un tour d’horizon montre que l’optimisme demeure!

Largement éprouvées ces deux dernières années, les valeurs technologiques ont su se reprendre en profitant du redémarrage des places boursières et d’une reprises des investissements. Indice mondial de la santé du secteur boursier, le Nasdaq de Wall Street a gagné 44,66% sur l’année 2003.

Toutes les valeurs technologiques phares françaises ont enregistré une progression. Une exception notable cependant: Alstom, qui s’est effondré en quelques semaines. Son plan de sauvetage sur lequel s’est engagé l’Etat français tarde à être approuvé par la Commission européenne. Le titre a perdu 76% en 2003, et reste très tendu sur la nouvelle année. Une bonne année en moyenne pour les SSII, même si tout n’est pas encore rose et que les mouvements de consolidations ne sont pas encore terminés. Steria poursuit son chemin et a progressé de 127%, Atos Origin de 114%, Altran de 91%, Equant /b> de 69%, Transiciel de 67%, Cap Gemini de 52% avec encore de nombreuses interrogations et Unilog de 27%. Même constat chez les éditeurs de logiciels. Business Objects, qui progresse de 86%, reste une valeur sûre, mais qui pourrait être affectée par la chute du dollar, tandis que Dassault Systèmes, sur une marché plus concurrentiel, progresse de 65%. Du côté des jeux vidéo, les observateurs s’attendent à de fortes concentrations dans les mois à venir, avec quelques rares gagnants. Electronic Arts reste indéboulonnable comme leader, loin devant ses concurrents dont Infogrames et sa filiale mondiale Atari, challenger qui brigue la fragile place de numéro 2 mondial, et progresse de 33%. Parcours singulier et plutôt européen pour la famille Guillemot et Ubi Soft, dont le titre a progressé de 103%. Les géants rescapés de la bulle spéculative s’en sortent plutôt bien, alors qu’on les croyait parfois condamnés. Serrage de boulons par Thierry Breton depuis le départ de Michel Bon, France Télécom se redresse et gagne 25%. Mais la dette du groupe reste abyssale. Heureusement, l’Etat français veille, même si la Commission européenne tique un peu. Orange ne se porte pas trop mal, en progression de 40%, mais abandonne ses ambitions américaines. Wanadoo, sur Internet, enregistre aussi un bon score, en progression de 44%, mais là aussi la concurrence guette. Le dépeçage va continuer chez Vivendi Universal, qui a gagné 18%, avec, en prévision, un retour vers l’équilibre en 2004, suite à la fusion attendue de VU Entertainment et de NBC dans NBC Universal, et après la séparation de l’activité historique dans l’eau avec la création de Veolia. On s’inquiètera en particulier pour l’avenir de VU du devenir de SFR, de VU Games, de Warner Music et dans une moindre mesure de Canal+. Après ça, il ne restera plus grand-chose de rêve de Jean-Marie Messier. Chez les équipementiers, enfin, l’année a été difficile, mais les perspectives passent au vert. Les semiconducteurs ont souffert, à l’image de STMicroelectronics qui ne gagne ‘que’ 7%. Mais sur la monétique, Ingenico progresse de 40%, tandis que sur les cartes à puces Gemplus, qui fait face à une concurrence asiatique ardue, a progressé de 60%. Enfin sur les télécoms, on notera la performance d’Alcatel qui performe de 119%, suivi de Sagem en progression de 52%. Un accessit à EADS: le groupe aéronautique (Airbus), spatial (Ariane) et militaire européen s’en tire plutôt bien, sur un marché heurté de plein fouet par la crise irakienne, et qui progresse cependant de 72%.