Bilan 2003 : virus et criminalité en ligne

Les technologies présentent aussi une face cachée, celle de la montée de la cyber criminalité, des pratiques licencieuses et des épidémies virales

Le consommateur prend conscience des risques liés aux nouvelles technologies. Il était temps ! Car l’année 2003 aura été celle de l’augmentation phénoménale de la cyber criminalité (+60%) et de la dérive criminelle des auteurs de virus de plus en plus? techniques. Le crime s’organise Malgré les tentations paranoïaques de l’Amérique profonde, et son lot de mesures sécuritaires, l’Internet Fraud Complaint Center, une émanation conjointe du FBI et du National White Collar Crime Center, a enregistré une augmentation de 60% des plaintes. Parmi ces dernières, plus que les offres frauduleuses, dont la célèbre dérive nigérienne qui continue son petit bonhomme de chemin, l’année 2003 aura enregistré l’émergence des usurpations d’identités, dont les détournements de cartes bancaires ne sont qu’une face visible. – 6% des transactions d’e-commerce seraient frauduleuses – MiMail en veut à votre carte bancaire Les virus, plus forts, plus? criminels L’année virale 2003 aura été marquée par deux épidémies virales, MiMail et Sobig. Leur particularité: ils ne s’attaquent qu’aux systèmes d’exploitation de Microsoft ! Et lorsque l’on s’attaque à 90% du marché, ça fait mal ! – Le top virus de l’année – Sobig, virus de l’année Mais le risque est grand de se concentrer sur l’arbre qui cache la forêt. Car il n’y a pas que Microsoft qui soit victime des attaques virales, et chaque système d’exploitation, Windows, Mac OS et Linux en particulier, est une cible potentielle. – Menaces sur l’Open Source Techniquement, un fait aura marqué l’année 2003: c’est le rythme de sortie des nouvelles versions de virus. Alors que précédemment un délai de plusieurs mois s’écoulait, quelques semaines suffisent aujourd’hui pour voir se succéder des versions d’une même souche -voire quelques jours comme l’a démontré Sobig. Mais le phénomène le plus inquiétant provient du rapprochement constaté entre les auteurs de virus et la criminalité, une dérive mafieuse qui laisse craindre le pire quant aux méthodes de piratage et de détournement d’Internet. – MiMail, le virus migre vers la criminalité de l’Est Et la lutte s’organise elle aussi? Pour faire face à la menace, les anti-virus ne suffisent plus, car lorsque le crime s’organise, les politiques doivent intervenir aux aussi. L’Europe se dote d’une structure spécialisée. Une de plus? Microsoft s’adresse aux chasseurs de primes. Pas plus, efficace ! – Enisa, l’agence européenne pour la sécurité des réseaux – Wanted : Microsoft offre 250.000 dollars contre les auteurs de Blast et Sobig Face à la montée en puissance et à la dérive mafieuse des auteurs de virus, il reste cependant une voix, celle de Bill Gates, pour affirmer que finalement, ‘c’est de la faute des utilisateurs’? Il n’a peut être pas tout à fait tord non plus? – C’est la faute des utilisateurs affirme Bill Gates – Une PME sur trois ne dispose pas d’anti-virus