Bolloré Télécom rachète 8 licences WiMax à HDRR / TDF

La filiale commune de Bolloré et de Hub télécom concentre désormais 20 licences WiMax

Le WiMax est une valeur d’avenir – le groupe Bolloré en est convaincu, alors que d’autres y renoncent… et que le consortium Maxtel a volé en éclats il y a quelques mois, soulevant la suspicion sur l’intérêt de cette couverture radio.

Selon Le Figaro et La Tribune, sa filiale Bolloré télécoom, constituée avec Hub télécom et Antalis (10% et 5% respectivement) et déjà détentrice de 12 licences WiMax attribuée par l’ARCEP durant l’été 2006, vient d’élargir son portefeuille en faisant l’acquisition de 8 des 11 licences WiMax détenues par HDRR, filiale de TDF (Basse Normandie, Centre, Champagne Ardenne, Haute-Normandie, Languedoc Roussillon, Limousin, Lorraine, Nord Pas de Calais, Pays de la Loire, Picardie, Poitou Charentes; Bolloré renonce à 3 d’entre elles, redondantes avec celles qu’elle possède déjà).

Elle les rachetées pour un montant de « plusieurs millions d’euros« .

Au total, Bolloré Télécom détiendra donc désormais 20 licences.

A ce jour, seul Free est détenteur d’une licence nationale, susceptible de lui faire ombrage. Le consortium Maxtel a éclaté.

Rappelons que la répartition des licences WiMax en France a été établie, après appel à candidatures, par l’Arcep (le régulateur des télécoms) en juillet 2006.

Force est de constater que le déploiement du WiMax en France a pris beaucoup de retard. Le calendrier annoncé il y a deux ans est loin d’être tenu.

Avant même le lancement des premiers services, certains industriels avaient dès 2007 fait part de leurs doutes sur cette nouvelle technologie de connexion mobiles. Or, l’adoption par ces derniers est cruciale. Aux Etats-Unis, un groupe d’entreprises a pris le taureau par les cornes en formant un cartel destiné à promouvoir ce mode de communication sans fil.

Le potentiel commercial du WiMax apparaît pourtant bien réel. Le WiMax, beaucoup plus puissant que le Wi-Fi, s’appuie également sur les ondes hertziennes et peut couvrir des zones de plusieurs kilomètres en apportant des hauts débits – ce qui intéressent notamment les régions dépourvues de connexion Internet (zones rurales, ports de plaisance) en apportant également des services de téléphonie via IP, vidéo en streaming, ADSL et téléchargement de données figureront au nombre des applications accessibles.

Fin 2007, le groupe Bolloré avait confié la gestion du déploiement du déploiement commercial de son réseau haut débit mobile à Alcatel-Lucent, l’équipementier franco-américain. Devenu l’un des hommes forts du WiMax français, Bolloré est-il prêt à bousculer son calendrier pour proposer au plus vite une offre commerciale?