Borland, toujours là, se déclare toujours plus ‘pro’

On le disait un peu oublié, Borland, historique créateur de langages de programmation, est pourtant bien présent. Il propose une plate-forme complète de développement de logiciels et une stratégie certes propriétaire, mais qui revendique haut et fort le côté « définition et implémentation de standards de jure et/ou de facto »

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Le Borland du 21ème siècle n’est plus celui du 20ème« . C’est par ces mots que Bruno de Combiens, responsable marketing produits et porte-parole de Borland, a souhaité marquer son territoire. En effet, le Borland de la fin du 20ème siècle, celui qui au début des années 90 rivalisait de notoriété avec Microsoft, celui qui réalisait la moitié du chiffre d’affaires du premier éditeur mondial, celui qui avait tenté une hasardeuse aventure dans le logiciel bureautique, celui-là n’est plus ! En perdant de sa superbe, son patron français, Philippe Khan, a pris la mesure de ses erreurs, et Borland s’est, depuis lors, focalisé sur son marché initial, son métier historique, celui des outils de développement. Et la mémoire d’un phénomène, Turbo Pascal? Et bien lui en a pris, car à la question ‘Borland existe toujours ?‘, l’éditeur répond par une stratégie qui lui permet de prolonger son succès, sur un marché qui n’évolue pas en taille, mais qui, en revanche, semble atteindre des limites techniques. « Les entreprises coupent dans les projets et coupent des têtes. Elles demandent à leurs acteurs de faire toujours plus de choses à la fois. On demande aux individus de prendre plus de casquettes, sur des domaines où pourtant ils n’intervenaient pas jusque là. » Un message fort: la qualité Cette problématique accompagne l’arrivée de limites techniques engendrées par un surcroît permanent de complexité, conséquence de l’interconnexion des outils. La solution ? L’intégration de la gestion du cycle de vie? avec un nouveau message, la qualité. Tous les acteurs du développement applicatif semblent vouloir suivre la même voie, à l’exemple d’IBM qui a racheté Rational, à savoir: travailler à la productivité des membres de l’équipe de développement pour leur permettre de sortir de leur métier. Mais… « Nous avons l’impression de prêcher dans le désert« . La stratégie de Borland s’accompagne donc d’une infrastructure de développement, et rappelle que l’agilité n’est pas l’apanage des seuls constructeurs. Maîtrise d’?uvre et prise de décision pour piloter le projet, basés sur des artefacts dans le projet. « Programmer n’est pas à la portée de tout le monde, nous apportons un ‘plus’ avec l’utilisation de produits finis » souligne Bruno de Combiens. « Nous ne nous adressons qu’à des professionnels du développement de logiciels« . Le paradoxe de Borland provient de sa culture historique, orientée individus, le développement de logiciels sur PC ayant longtemps été une activité individuelle. Mais avec ses outils, sa stratégie et sa plate-forme, l’éditeur, même s’il s’adresse à tous les acteurs du marché, trouve désormais le meilleur écho auprès des grandes entreprises. Quant à sa santé, l’éditeur se porte plutôt bien. Borland a enchaîné 18 trimestres profitables, et un chiffre d’affaires de 300 millions de dollars en 2003. Il enregistre la seconde croissance la plus importante du Nasdaq. Pour un revenant, c’est pas mal? L’offre de Borland en 5 familles

Borland occupe une position unique: c’est le seul acteur qui propose une offre exactement identique sur les deux plates-formes, Windows et Linux. Et dans le futur, cette offre mariera de plus en plus le fonctionnel au technique, avec une dimension économique de la gestion de projets.

L’offre de Borland est organisée en 5 familles : – L’expression des besoins par une analyse quantitative et qualitative, gestion des exigences, création d’un référentiel, base d’information partagée. C’est le module de base de l’offre de l’éditeur. – La conception, outil de modélisation et de conception UML, avec des ‘plug-in’ Eclipse ou Visual Studio, et la génération automatique de la documentation. – L’implémentation et le développement, avec des outils adaptés aux plates-formes Java (JBuilder), et .NET (Delphi), et le support du C++ Unix et de l’historique Pascal, plus de vingt ans après ! – Le test, avec le focus de l’éditeur sur les tests de performance et le comportement dynamique des applications. – Le déploiement et l’exploitation. A noter que Borland dispose de son propre serveur d’applications Java, Borland Enterprise Server, qui occupe 4% du marché. Borland confirme son adhésion à la technologie Corba, rappelant que la couche Corba est devenue indispensable.