Bourse : Alstom revient en tête

Séance de ce mardi 1er avril: la Bourse rebondit. Mais avec prudence, en misant sur la disparition de Saddam Hussein

Irak : Saddam Hussein est-il mort ? Le discours de Saddam Hussein a été lu à la télévision par le ministre irakien de la Communication en l’absence du dictateur. Ce fait a suscité un regain d’optimisme. Les investisseurs ont parié une nouvelle fois sur la mort du chef d’Etat irakien. Dans ces conditions, la nouvelle charge de la coalition américano-britannique, affichant une volonté nouvelle des stratèges d’affronter directement les armées d’élite de Saddam Hussein, a été saluée par les investisseurs. Elle relance l’espoir que le conflit se terminera rapidement. Les derniers sondages, qui confirment que l’Amérique profonde suivra son président tant qu’un certain nombre de morts dans les rangs de la coalition ne sera pas dépassé ? on évoque des chiffres variant de 500 à 1.000 – a sans doute ouvert de nouvelles perspectives à George W. Bush et à son équipe. Le chiffre des victimes de la guerre en Irak, côté américain et britannique, est sans doute encore suffisamment faible pour leur accorder une marge de man?uvre vers le durcissement des actions sur le terrain. La Bourse remonte, sur fond de contraction des indices économiques A la Bourse de Paris, le CAC40 s’est reprise de 0,63% à 2.635,04 points. Les places européennes ont suivi la Bourse de New York. Le Dow Jones s’est, lui aussi, repris de 0,97%, repassant au dessus de la barre des 8.000 points, à 8.069,86 points. Le Nasdaq suit de 0,53% à 1.348,30 points. Concentrés sur l’évolution du conflit en Irak, la contraction de l’activité industrielle aux Etats-Unis est presque passée inaperçue. L’indice manufacturier ISM (Institute of Supply Management) des directeurs d’achats enregistre pourtant une chute importante, 46,2 en mars, contre 50,5 en février. La contraction des indices macro-économiques est le reflet du ralentissement de l’économie américaine à la veille de la guerre. Avec les achats, ce sont les dépenses du bâtiment (-0,2% en février) qui s’inscrivent à la baisse. Quant à la chute des ventes des grands magasins, -1,4% la semaine dernière, elle confirme que les américains sont restés devant leur télévision à suivre les événements en Irak. Séance sans panache pour les valeurs technologiques

Alstom a enregistré la plus forte progression à la Bourse de Paris, 9,93% à 1,55 euro. Le titre a été porté par des rumeurs d’une offre d’achat du groupe par de mystérieux néerlandais, associés à des japonais. Dassault Systèmes s’est repris de 7,52% à 21,74 euros, Wanadoo de 5,78% à 5,49 euros, EADS de 3,62% à 7,15 euros, et Orange de 3,40% à 7,60 euros. 420 nouveaux licenciements chez AOL Afin de réduire ses dépenses annuelles, AOL Time Warner a fixé à sa filiale Internet un objectif de réduction de 100 millions de dollars. AOL a supprimé 420 postes sur ses centres d’appels, portant à 865 le nombre de suppressions d’emplois depuis le début de l’année. Afin de répondre aux attentes de sa clientèle, AOL a annoncé qu’il se recentrait sur l’aide en ligne à destination de ses abonnés. Le poisson d’avril du gouvernement ?

Le ministre de l’Economie, Francis Mer, s’est essayé à la technique de communication  »

Rafarin » en lançant devant l’association des entreprises moyennes patrimoniales que la vitesse des réformes du gouvernement sera « ni celle du lièvre, ni celle de la tortue » ! A n’en pas douter, face au conflit irakien et à la contraction de l’économie, le gouvernement se réserve la plus large marge de man?uvre, ou plutôt d’incertitudes.