Bourse : dollar, les banques centrales réagissent, sauf l’Europe

Le dollar continue de préoccuper les investisseurs, tandis que les valeurs technologiques, sensibles à la dépréciation de la monnaie américaine face à l’euro, reculent à cause de nouvelles prises de bénéfices

Les banques centrales de Grande-Bretagne, Suisse, Japon, Norvège… s’efforcent de limiter l’appréciation de leur monnaie face au dollar, en réduisant leurs taux ou en remettant leur relèvement. Toutes ? Non, la Banque Centrale Européenne se distingue une nouvelle fois: elle manque à l’appel, ce qui risque de peser encore plus lourdement sur la conjoncture!

Dans ces conditions, l’euro a touché un nouveau pic historique à 1,2396 dollar. Le risque est grand pour les groupes européens en valeur dollar, et il ne faudrait pas que l’euro s’installe durablement au dessus des 1,20 dollar, car cela imposerait d’adopter des mesures radicales qui pourraient peser lourdement sur la capacité de l’Europe à s’accrocher à la locomotive de la reprise économique américaine. La Bourse de Paris a suivi le repli des marchés américains et les prises de bénéfices sur les valeurs technologiques. Le CAC40 perd 0,19% à 3.479,87 points. Sur un marché peu actif, la Bourse de New York termine sur une note mitigée. Le Dow Jones profite de la bonne tenue des valeurs cycliques, comme la chimie et les métaux, et progresse de 0,15% à 10.145,26 points. Mais à l’opposé, le Nasdaq se replie de 0,15% à 1.921,33 points. Les SSII restent sous pression. L’éditeur britannique Misys a publié un ‘profit warning’ qui a pris le relais de l’avertissement de Cap Gemini, dont le titre a perdu 1,23% -perte qui s’ajoute aux 13% de recul de ce mardi 16.