Bourse : la baisse avec l’alerte de Business Objects

Alors que Wall Street a tenté de maintenir l’effet Bush, les places boursières européennes se sont maintenues en territoire négatif tout au long de cette séance du jeudi 4 novembre, mais en limitant les dégats !

Le secteur technologique a été particulièrement touché par le repli des places boursières européennes et par le ‘

profit warning‘ de Business Objects. Le leader mondial des solutions de business intelligence a en effet publié des résultats jugés décevants, mais surtout déçu sur l’absence d’ambition pour le trimestre en cours. Le titre Business Objects plonge de 17,19%, entraîné par son profit warning, la déception sur ses ventes de licences, ses objectifs revues à la baisse par rapport aux attentes du marché, mais aussi par les dégradations à la chaîne des recommandation des bureaux d’étude et banques d’affaires. La Bourse de Paris marque le pas avec les technos, malgré le soutien des valeurs pétrolières qui continuent de profiter du cours élevé du pétrole. Le CAC40 recule de 0,20% à 3.762,45 points. La Bourse de New York enregistre un nouveau rebond. Après l’effet Bush mercredi, c’est l’effet pétrole qui profite une nouvelle fois au marché américain. Le Dow Jones bondit de 1,75% à 10.134,76 points, et le Nasdaq gagne 0,96% à 2.023,63 points. La séance a été particulièrement chargée en publications d’indices économiques. Les prix à la production sur la zone euro ont augmenté de 0,2% en septembre, et le taux de chômage s’élève à 8,9%, inchangé par rapport au mois d’août. La Banque centrale européenne (BCE), comme la Banque d’Angleterre maintiennent leurs taux directeurs. De l’autre côté de l’Atlantique, le dollar continue de se déprécier face à l’euro. Aux Etats-Unis, le nombre de demandes hebdomadaires d’allocation chômage est ressorti à 322.000, inférieur aux prévisions. Quant à la productivité non agricole, elle ressort à 1,9% au troisième trimestre, contre 3,9% au second trimestre, mais cependant supérieure aux attentes des analystes. Le dollar se maintient à la baisse, à 1,2874 dollar pour 1 euro, son plus bas des huit derniers mois. Le cours du pétrole brut est reparti sous la barre des 50 dollars, avec une nette décrue au Nymex à 48,82 dollars à la clôture. Les valeurs technologiques sont donc les grandes perdantes de cette séance et de la brièveté de l’effet élections US. Thomson perd 3,0%, Alcatel 2,47%, Capgemini 2,82%. Le fabricant de cartes à puces Oberthur Card chute de 6,37% avec son chiffre d’affaires au troisième trimestre inchangé, et sur la dégradation de la recommandation d’Exane BNP sur le titre. Entre la fusion Sagem/Snecma et les rumeurs de concentration dans l’industrie de la défense européenne, Thales, qui fait figure de proie potentielle, enregistre une progression spéculative de 4,66%. L’équipementier télécoms américain Qualcomm cède 4,51% sur sa prévision de bénéfice par action inférieure aux attentes du marché pour son premier trimestre 2005 en cours. Pourtant le groupe avait bien entamé la présentation des ses résultats avec un chiffre d’affaires en progression de 33% à 1,12 milliards de dollars, et un bénéfice net en progression de 35% à 393 millions de dollars. Bush appuie sur l’accélérateur libéral

A peine réélu, George W. Bush n’a pas manqué de se rappeler aux bons souvenirs de l’économie libérale, à la satisfaction de Wall Street.

Le Président a affirmé qu’il veut attaquer ‘immédiatement’ les réformes libérales sur les codes des impôts, la sécurité sociale et les retraites, ainsi que relancer les grands projets énergétiques. Seul le volet militaire n’a pas été évoqué, mais l’armée et l’industrie de l’armement ont déjà reçu de sacrés coups de pouce ces derniers mois ! La politique ultra libérale du Président Bush laisse cependant sceptique les économistes? Libérale, d’accord, mais comment l’administration Bush va-t-elle financer sa politique ? Par le déficit budgétaire ? Il est déjà abyssal ! En accentuant sa ligne politique, militaire et économique, George W. Bush risque certes d’accélérer dans un premier temps la reprise US, et de profiter d’une période favorable qui cependant risque rapidement d’être suivie par un au retour au déclin de son économie, avec le risque majeur de précipiter la planète dans sa chute. Une perspective pour le moins inquiétante !