Bourse : l’alerte de Motorola déprime le marché

Séance du lundi 9 mai : les places boursières enregistrent un net repli avec le recul de la Bourse américaine qui fait suite à l’alerte de Motorola

Motorola révise ses prévisions à la baisse L’équipementier pour la téléphonie mobile Motorola renonce à ses prévisions de bénéfice par action au second trimestre, et pourrait revoir celles des deux prochains trimestres. Il révise à la baisse ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’exercice en cours. De 6,4 à 6,6 milliards de dollars initialement prévus, ce dernier n’est plus attendu qu’à 6,2 milliards de dollars. L’épidémie de pneumopathie atypique SARS, qui entraîne une chute des ventes sur la zone Asie, est la principale cause de ce recul évoquée par Motorola. On notera cependant que certains observateurs se risquent plutôt à associer cette chute de chiffre d’affaires à un phénomène concurrentiel, en faisant remarquer que dans le même temps des fabricants asiatiques augmentent leur production, ce qui indiquerait que Motorola perdrait des parts de marchés sur la zone Asie. Motorola entraîne le marché dans sa déprime L’annonce a entraîné une véritable déflagration, avec un effet ravageur sur toutes les valeurs technologiques, des télécoms aux semiconducteurs. L’ensemble des valeurs technologiques s’est inscrit en repli, entraînant une vague de prises de bénéfices jusqu’aux valeurs traditionnelles, qui a submergée les places boursières. Les agences de cotation ont accéléré le mouvement en révisant à la baisse, et en toute hâte, leurs notations sur de nombreuses valeurs techno, allant jusqu’à déprimer les biotechs. Le CAC40 a reculé de 1,23%, à 3.055,23 points, après que la Bourse de Paris a appris l’annonce de Motorola et ses pronostics déprimants sur le marché des télécoms. Le Dow Jones perd 0,91% à 8.980,00 points, et le Nasdaq recule de 1,44% à 1.603,97 points, entraîné par les valeurs télécoms. Le Japon tente de sauver son système bancaire Le gouvernement japonais se lance dans une politique interventionniste, afin de relancer un secteur bancaire, particulièrement attaqué ces dernières années, et parfois au bord du gouffre. Signe fort de cette politique, la prise de contrôle de 71% du groupe bancaire Resona Holdings.