Bourse : sous le signe de la morosité

Séance du vendredi 17 octobre : le marché a trébuché à nouveau, mais il a enregistré une semaine globalement positive, en particulier pour les valeurs technologiques

Le marché a terminé la semaine sur note de faiblesse sous l’influence de Wall Street. A la Bourse de Paris, le CAC40 a reculé de 0,11% à 3.353,72 points, mais a cependant gagné 1,44%.

A New York, le Dow Jones a perdu 0,71% à 9.721,79 points, et le Nasdaq 1,94% à 1.912,36 points. Sur la semaine, le Dow Jones a gagné 0,49%, mais le Nasdaq a perdu 0,15%.

La semaine a démarré fort avec les résultats de Motorola et de Philips, qui faisaient suite à ceux d’Intel en particulier, mais les perspectives de Nokia et d’IBM ont déçu, ainsi qu’eBay vendredi. Le dollar a fait mine de se reprendre, mais il a recommencé à céder du terrain en fin de semaine, amenant l’administration américaine à demander au Japon d’agir sur le Yen.

Côté indices économiques américains, la semaine a été plutôt bonne, avec en particulier vendredi l’indice provisoire de confiance du consommateur de l’université du Michigan, qui en octobre augmente plus fortement que prévu à 89,4. Concernant le bâtiment, les démarrages de chantiers ont augmenté de 3,4%, mais les permis de construire accordés ont reculé de 2,2%.

Le gouvernement a démenti l’article du Figaro qui évoquait « une forme de taxation » des opérateurs de téléphonie mobile. Cependant, le renouvellement des licences des trois opérateurs français en 2006 s’accompagnera sans doute de modifications des conditions d’attribution (lire notre information en rubrique).

L’Europe pourrait prendre en décembre une initiative destinée à stimuler la croissance. C’est ce qui ressort de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union au sommet de Bruxelles, sous influence de la morosité économique et des dérapages budgétaires.

Passé l’effet des annonces, et la focalisation des investisseurs sur les perspectives jugées décevantes alors que les résultats trimestriels sont dans l’ensemble plutôt bons, les valeurs reprennent leur souffle malgré les prises de bénéfices. C’est le cas de Nokia, jugé aujourd’hui sur ses prévisions plutôt optimistes, d’EADS, de France Télécom ou de Vivendi Universal, qui se repositionnent à la hausse.

Première entreprise mondiale d’enchères en ligne, eBay, décroche après la publication de prévisions pour 2004 jugées décevantes. Pourtant le groupe voit son bénéfice trimestriel s’envoler de 70%.

Sun Microsystems a annoncé un creusement de sa perte après un nouveau trimestre en recul sur son chiffre d’affaires, le dixième trimestre consécutif.