Bourse : une semaine décevante et des rumeurs

La saison des publications est lancée, mais les bons résultats des entreprises ne suffisent pas à convaincre le marché qui consolide à tout va? Peut mieux faire

La Bourse de Paris a vécu la semaine au rythme des rumeurs d’OPA. Siemens sur Alstom tout d’abord, puis Sanofi-Synthélabo sur Aventis qui perdure (rumeur d’une OPA hostile lancée ce 26 janvier…) , et Unilever sur Danone… Et la dernière dans la banque: le néerlandais ABN-Amro sur l’italien Capitalia. Dans ce contexte, le marché a poursuivi ses consolidations, les bons résultats des entreprises américaines n’ayant pas convaincu les investisseurs dans leur majorité.

Hésitantes, les places boursières européennes ont suivi le rythme irrégulier de la Bourse américaine: elles ont terminé sur une baisse symbolique. A la Bourse de Paris, le CAC40 s’est replié de 0,06% à 3.693,36 points. Il a gagné 0,59% sur la semaine, marquée par les bons résultats des entreprises et les prises de bénéfices. Note mitigée à Wall Street La Bourse de New York a terminé la semaine comme elle l’a commencée, sur une note mitigée: les valeurs technologiques ont repris le dessus après les résultats de Microsoft. L’indice Dow Jones s’est replié de 0,52% à 10.568,29 points dans un faible volume d’échanges, tandis que le Nasdaq a gagné 0,23% à 2.123,87 points avec un volume d’échanges nettement plus élevé. Le marché est resté prudent malgré les profits records des entreprises américaines. Les résultats trimestriels exceptionnels d’Intel, d’AMD, de Motorola ou de Nokia, voire de Microsoft, pour ne citer que ceux là, ont dans leur majorité été acquis au prix de restructurations lourdes et de licenciements, avec l’appui de la dépréciation du dollar qui profite aux exportations. Incertitudes sur « l’effet dollar » En contre-partie, même si la consommation des ménages reste forte aux Etats-Unis, le profit exclusif des actionnaires ne saurait sur le long terme enrayer l’érosion des emplois, un lourd tribu humain à la croissance, et maintenir longtemps le marché intérieur. L’effet dollar pourrait ainsi se retourner contre une partie de l’économie américaine ! Il faut espérer que la semaine qui débute ce lundi 26 janvier verra émerger des catalyseurs positifs pour relancer un marché hésitant. Elle sera en effet chargée en publications d’indices économiques -fin de mois oblige- et par la prolongation des publications de résultats d’entreprises, comme STMicroelectronics ou Amazon.