Bouygues Télécom fait entrer Samsung dans la galaxie Android

Bouygues Télécom lance sa première offre Google Android avec le Galaxy de Samsung. Pour s’imposer, l’opérateur joue la carte tarifaire avec un modèle de smartphone plus abouti que l’offre concurrente.

Un nouveau terminal Android voit le jour en France avec une offre forfaitaire. Le Galaxy de Samsung sera proposé chez Bouygues Télécom à partir du 16 juillet prochain (peut-être même avant) avec un forfait Internet illimité Neo2 pour 99 euros (149 euros avec offre de remboursement de 50 euros).

Le Samsung Galaxy Bouygues Télécom vient donc compléter la galaxie naissante des terminaux Android dont Google lui-même estime qu’elle sera constituée d’une vingtaine de modèles avant la fin de l’année dans le monde. En France, le Galaxy vient concurrencer le HTC Magic proposé chez SFR.

Côté plate-forme d’exploitation, pas de réelle différence avec son concurrent. Samsung se contente d’intégrer Android tel quel au-delà des applications propres à l’opérateur (comme le portail ou le fond d’écran qu’on sera en droit de changer). On y retrouve donc les services Google habituels (Gmail, Maps, Recherche, Talk, YouTube, Agenda…) et l’accès à sa vitrine applicatives Android Market qui recense désormais plus de 5.000 applications gratuites ou payantes. La navigation s’effectue depuis l’écran tactile à partir des trois « bureaux » Android proposés par défaut. Nos rapides essais ont révélé une réactivité fluide de l’appareil par ailleurs doté d’un clavier Azerty qui bascule automatiquement en mode paysage selon l’inclinaison du smartphone.

En revanche, le Galaxy se distingue du Magic sur plusieurs points. D’abord avec un écran 3,2 pouces (320 x 480 pixels) Amoled. Une technologie qui combine une plus grande luminosité que le TFT (et ça se voit) avec une consommation énergétique optimisée. « De 15 à 20 % », selon David Eberlé, directeur télécom chez Samsung France. Autre signe distinctif, une mémoire embarquée de 8 Go (bien plus confortable que les 512 Mo du Magic cependant livré avec une carte mémoire externe de 8 Go) extensible à 40 Go via une carte Micro SD de 32 Go.

Les interfaces de communication sont complètes : GSM/Edge/3G+, WiFi et Bluetooth que vient compléter le GPS pour alimenter les outils de navigation par satellite et de géolocalisation. Les principaux formats audio (à l’exception du Ogg Vorbis) et vidéo, y compris haute définition, sont supportés (MPEG-4, H.263 et H.264, WMV). Le smartphone dispose par ailleurs d’un appareil photo de 5 mégapixels avec Flash LED intégré. Enfin, une prise jack 3,5 mm standard offrira une plus grande compatibilité pour brancher les écouteurs.

Bouygues Télécom proposera le Samsung Galaxy avec le forfait Neo 2 qui offre l’Internet, email et SMS/MMS en illimité (au-delà de 500 Mo de données échangées, l’opérateur réduit la bande passante de l’Internet mobile) derrière un forfait téléphonique compris entre 2 et 6 heures par mois (avec des plages horaires d’appels en illimités). Le forfait 2 heures démarre à 34,90 euros (pour un engagement de 24 mois) là où la concurrence propose 1 heure d’appels pour 31,90 euros (SFR) ou 38 euros les 2 heures (Orange). Bouygues Télécom va donc jouer à la fois sur son offre tarifaire et sur un terminal « plus abouti » pour investir le marché Android.

Ce dernier devrait continuer à s’étoffer en terme d’offres de smartphones. D’abord du côté de HTC qui a présenté le Hero. Mais aussi du côté de Samsung. « Nous allons développer une gamme de terminaux Android, un deuxième produit Android arrivera sur le marché français avant la fin de l’année« , promet David Eberlé.

De son côté, Bouygues Télécom entend servir une cible grand public (sans se couper des professionnels en droit d’apprécier les services Google) que l’opérateur distingue des aficionados de l’iPhone. Lancé en avril dernier, Bouygues Télécom annonce à ce jour avoir distribué plus de 100.000 terminaux d’Apple, versions 3G et 3GS confondues. Et si les deux partenaires se gardent de révéler leurs objectifs de vente, il est clair que Android s’inscrit dans une stratégie de pérennisation de la plate-forme Google.

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(Article modifié le 8 juillet 2009.)