Brevets: la France à la traîne

Une étude montre que notre pays dépose bien moins de brevets que ses homologues industrialisés. Les pôles de compétitivité pourraient inverser cette tendance

Ce n’est pas nouveau. En matière de recherche et développement, la France fait moins bien que de nombreux pays. Une nouvelle étude le démontre. Selon l’Insee, le nombre de dépôts de brevets est ainsi trois fois plus important en Allemagne: 23.310 contre 7.175.

Face aux Etats-Unis, l’écart est encore plus important. Outre-Atlantique, ce sont quatre fois plus de brevets qui ont été déposés. Et l’Insee de souligner « la capacité à breveter insuffisante » de la France. Pour autant, les chiffres cités par l’institut d’études statistiques datent de 2001. Le problème est le même pour la recherche et le développement. La capacité des entreprises hexagonales est jugé « inférieure » à la moyenne des pays de l’OCDE. L’Insee rappelle que seules les entreprises réellement innovantes « peuvent espérer des gains de productivité ». Néanmoins, la situation pourrait sensiblement s’améliorer avec le développement des fameux pôles de compétitivité voulus par le président de la République. Ainsi, le pôle SCS (Solution Communicantes Sécurisées) à Sophia-Antipolis doit permettre aux industriels, aux PME et aux universitaires de s’engager sur la voie de la collaboration et du dialogue. À vocation internationale, SCS regroupe 25 sociétés d’envergure mondiale qui représentent 6.500 ingénieurs en recherche et développement. Ce pôle vise un ambitieux marché mondial de 200 milliards d’euros en 2007 (lire nos articles).