Cable & Wireless avale le britannique Energis

Depuis plusieurs jours la rumeur circulait, mais sans réelle confirmation. C’est désormais chose faite, l’opérateur télécoms britannique Cable & Wireless annonce le rachat d’un concurrent, l’opérateur Energis, pour un montant d’au moins 870 millions d’euros

At last! Chelys, le holding principal actionnaire d’Energis, [ndlr : troisième opérateur de téléphonique fixe britannique] a finalement réussi à faire accepter cette transaction à l’opérateur téléphonique britannique. Selon les Echos, ce dernier lorgnait sur l’offre d’un modeste rival, le petit opérateur filiale de Scottish Power : Thus. Energis a finalement écarté cette contre-offre de dernière minute qui s’élevait à 800 millions de livres. Pour justifier ce refus, l’opérateur a souligné que la somme en numéraire proposée par Thus était inférieure à celle de C&W. Une raison suffisante pour refuser l’offre. Cable & Wireless a également réaffirmé que les conditions de marché demeuraient difficiles. « Cet accord nous offre une échelle qui nous permettra d’affronter plus efficacement la pression sur les produits existants, tout en achevant l’investissement (dans les nouvelles technologies) », a déclaré le directeur général de la compagnie Francesco Caio. Cette transaction, permettra à C&W de mieux affronter les pressions baissières sur les tarifs qui affectent le secteur et de mieux rivaliser avec BT. C&W a également annoncé qu’il suspendait son programme de rachat d’actions en attendant de procéder à l’intégration d’Energis. Malgré les risques de cette intégration, rapidement évoqués dans la presse, le titre C&W a gagné environ 50 % depuis le début de l’année. Et les analystes se réjouissent, car cette acquisition va restimuler le secteur britannique des télécoms, atone et fragilisé par le manque d’investissements. La direction de C&W a également reconnu que les conditions du marché demeuraient « difficiles ». « Cet accord nous offre une échelle qui nous permettra d’affronter plus efficacement la pression sur les produits existants, tout en achevant l’investissement (dans les nouvelles technologies) », a déclaré le dg de la compagnie, Francesco Caio. C&W a précisé à Reuters qu’il verserait, outre les 594 millions de livres de départ, un montant supplémentaire pouvant aller jusqu’à 80 millions de livres dans la troisième année suivant la fusion. C&W prévoit que le rachat augmentera son bénéfice courant par action à partir du premier exercice fiscal suivant le bouclage de la transaction. Il s’attend à ce que la fusion aboutisse à 700 suppressions d’emplois d’ici à mars 2008. L’opérateur estime que la transaction permettra des économies sur ses coûts d’exploitation et ses investissements à hauteur de 55 millions de livres en 2006-07, et de 80 millions en 2007-08. Le coût des synergies attendues est évalué entre 75 et 100 millions de livres.