Capgemini regroupe ses activités cybersécurité

Capgemini

Capgemini regroupe sous une entité unique des activités cybersécurité jusqu’alors dispersées. Les compétences de sécurité managée de la branche infogérance sont renforcées par l’apport de Sogeti et les compétences d’Euriware sur les Scada.

Affirmer sa présence sur un marché qui n’en finit pas de croître. Telle est l’ambition de Capgemini, qui annonce aujourd’hui le lancement d’une ligne mondiale de services consacrée au sujet, forte de 2 500 personnes dans le monde. Cette entité est placée sous la direction de Franck Gréverie, un ancien de Thales et Bull que Cap a recruté en 2014.

La naissance de cette entité se traduit par la consolidation d’un certain nombre d’activités, jusqu’alors dispersées : activités sécurité Sogeti, filiale 100% créée il y quelques années à l’initiative d’Edouard Jeanson et qui dispose d’un positionnement reconnu auprès du secteur public français (notamment de la Défense); compétences acquises autour des systèmes Scada via le rachat d’Euriware en 2013, conseil et services de sécurité managée issus de la branche infogérance de la plus grande SSII française. Sans oublier l’expertise amenée par Sogeti High Tech sur la sécurisation des objets connectés.

Un sixième SOC en Belgique

Croisé lors du Forum International sur la Cybersécurité (FIC), qui se tenait à Lille en janvier, Franck Gréverie insistait ainsi sur l’apport d’Euriware, habitué à ménager l’équilibre entre cybersécurité et sûreté de fonctionnement sur les systèmes industriels (centrales nucléaires bien sûr – Euriware étant issue d’Areva -, mais aussi usines chimiques, centrales électriques, systèmes de contrôle…). Dans son communiqué, Capgemini signale notamment que le groupe a récemment mené plusieurs projets pour Alstom Transport, dont des recommandations d’architecture pour la cybersécurité des trains et des systèmes de signalisation.

La SSII rappelle qu’elle opère 5 centres de sécurité (SOC pour Security Operations Centers), voués à la détection et à la réponse aux cyberattaques. Ces derniers sont situés en France, en Grande-Bretagne, au Luxembourg et en Inde (qui compte deux implantations). Un sixième est en cours de construction en Belgique.

Selon le cabinet d’études Pierre Audoin Consultants (PAC), Capgemini était le n°3 du marché des services de cybersécurité en France en 2013, avec un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros. Les deux premières places sont occupées par Orange Business Services et IBM. Le récent rachat de Bull par Atos repositionne le groupe dirigé par Thierry Breton au niveau de Capgemini dans l’Hexagone, si on se fie au classement établi par PAC.

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