CeBIT : Software AG dévoile sa stratégie big memory avec TerraCotta et Hadoop

Software AG, Wolfram Jost, CTO

Software AG profite du CeBIT pour dévoiler sa stratégie « BigMemory ». Elle repose notamment sur l’acquisition de TerraCotta et l’intégration de Hadoop.

L’objectif, annoncé par Software AG sur le salon CeBIT de Hanovre, est pour le moins ambitieux : « gérer les big data, jusqu’à 1000 fois plus rapidement que les technologies actuelles ». Selon l’éditeur allemand, autre pilier du software européen,  « les entreprises ont besoin d’accès immédiat, en temps réel ou quasi temps réel, à une quantité immense d’information, ce qui leur permet d’accélérer ainsi la prise de décision ».

Cette mise à disposition accélère des données, avec une visibilité en temps réel des activités opérationnelles, présente de multiples avantages, dont la possibilité de « concevoir de nouveaux processus métier innovants et hautement flexibles ».

Au cœur de cette stratégie, Software AG place son offre ‘BigMemory’ : c’est une plateforme assurant l’accès rapide aux téraoctets de données de tout type et de toute source. Elle repose en grande partie sur le savoir-faire de TerraCotta, start-up californienne récemment acquise qui a développé un système d’extension illimité de la mémoire cache des systèmes Java (intrinsèquement limité à 4 Go) sur des milliers de nœuds.

Traitement en mémoire cache illimitée

La solution consiste donc à monter en mémoire cache des volumes de données colossaux, quasi illimités. « Cette plateforme va permettre d’intégrer, par exemple, le traitement des activités commerciales en continu, donc une visibilité maximale, en temps réel, de flux de données volumineuses. Actuellement, la gestion des données volumineuses produit des silos autour de nouveaux types de bases de données », explique Software AG, qui se propose d’intégrer ces technologies de mise en cache et de traitement des évènements sur une plateforme unique.

« Grâce à l’intégration du traitement des évènements en continu, à la volée, nous allons fournir la capacité d’agir sur la dimension business à la vitesse de l’Internet, ainsi que des services de profilage et d’agrégation des données, permettant d’effectuer des analyses opérationnelles en temps réel. En outre, cela autorise le traitement de données issues de tous les environnements de données – transactionnel, analytique, relationnel/non relationnel, Hadoop/NoSQL et réseaux sociaux – au sein d’un outil de stockage par mise en cache unique. »

Software AG, Wolfram Jost, CTO
Software AG, Wolfram Jost, CTO

« Nous sommes en train de faire l’intégration de notre technologie Business Events et cette approche BigMemory pour réaliser des analyses en temps réel », nous a confirmé Wolfram Jost, CTO de Software AG. « Nous sommes les seuls à offrir une puissance de calcul sur les deux : le transactionnel et l’analytique. Nous proposons une connexion entre différents outils analytiques et des solutions de stockage nouvelles ou déjà existantes. »

Le fait est que le portefeuille de Software AG s’est bien enrichi : « Avec l’acquisition d’IDS Sheer il y quelques années déjà, nous disposons de tableaux de bord fonctionnant en temps réel et qui viennent en couche supérieure au-dessus des traitements de big memory et de ce moteur CEP. C’est ainsi que nous combinons le transactionnel sur les bases de données et l’analytique, avec les technologies in-memory. »

« Nous considérons que nous avons de l’avance. D’ailleurs le cabinet Gartner nous positionne au premier rang sur ce créneau. Le in-memory n’est pas une technologie conçue pour les labos ou les universités. Il y a des cas d’application réels et bien précis. En ce sens, notre approche est différente de celle de SAP : pour eux, c’est une application analytique pour accélérer des traitements dans le monde SAP. Nous, nous combinons le transactionnel et l’analytique », insiste Wolfram Jost.

« Nous apportons de la visibilité sur les données, et sur toutes les données que l’application génère. Les applications ont accès à tous les volumes de données tels qu’ils ont été stockés. Aujourd’hui, l’analytique est concentré sur les “data on rest” ; et il faut y ajouter le temps réel, sur toutes les couches. »

IDS Sheer permet la mise à jour des tableaux de bord, le moteur CEP assure le monitoring en continu, et les informations sont délivrées immédiatement.

« TerraCotta, c’est peut-être une petite start-up très peu connue à l’origine, mais l’innovation ne dépend pas de la taille. Ses fondateurs ont réellement inventé quelque chose ; le cache FH pour les applications Java est vraiment un enjeu. Et de toute façon, dans les 12 à 15 mois qui viennent, nous allons étendre cette technologie issue du monde Java à Microsoft .Net et à Ruby dans l’open source », conclut Wolfram Jost.

L’intégration de Hadoop, un enjeu concurrentiel

« Les pétaoctets qui s’additionnent continuellement ont besoin d’un process de traitement distribué. C’est là l’atout de Hadoop : c’est un système distribué de gestion de fichiers capable de gérer de très larges bases de données à travers des milliers de nœuds physiques. » Avec ces très larges bases, il faut donc traiter les données de valeur parmi des tonnes d’informations, toutes n’étant pas pertinentes… « Certaines sont utiles pour le business decision. C’est l’intérêt de l’algorithme MapReduce : nous allons intégrer ces fonctionnalités dans notre data store in-memory. Et là nous avons un réel avantage différenciateur face à la concurrence », pontue le CTO.