Chad Sakac prend la présidence de VCE

EMC a placé un fidèle à la tête de VCE, Chad Sakac. Il aura en charge de préparer le spécialiste des infrastructures convergées à son intégration avec Dell, avec des licenciements à prévoir.

VCE change de tête. Praveen Akkiraju cède sa place de CEO à Chad Sakac (en photo ci-dessus). Ce dernier n’est pas un inconnu, il officiait chez EMC depuis 11 ans. Récemment, il était responsable de l’ingénierie des systèmes chez le leader du stockage. Il gardera d’ailleurs ce poste en complément de sa présidence de VCE, précise un communiqué de presse annonçant sa nomination. Il reportera à David Goulden, CEO de EMC II (Information Infrastructure) et numéro 2 derrière Joe Tucci.

Une prise de galon qui s’apparente à une prise de contrôle de la filiale en charge des infrastructures convergées par un fidèle et un éminent spécialiste du stockage. EMC en profite au passage pour rebaptiser l’entreprise en Converged Platforms Division. Chad Sakac prend les rênes de cette division dans le contexte du rachat d’EMC par Dell. Une acquisition qui va certainement redistribuer les cartes au sein de la structure.

Des suppressions de postes ?

Pour mémoire, VCE est une entreprise créée en novembre 2009 par EMC, VMware et Cisco. Son credo d’origine était la construction d’une infrastructure convergente, les VBlock, comprenant à la fois les briques matérielles (stockage, réseau, serveur) et logicielles (virtualisation, intégration, test, …) et le tout fabriqué de manière industrielle en 45 jours. Un pionnier qui a néanmoins vu Cisco réduire sa participation au sein de l’entreprise commune. Même si pour l’instant, la fidélité à l’équipementier américain est de mise comme nous l’indiquions en octobre dernier, le rachat de Dell devrait ouvrir les VBlocks, VxRack aux infrastructures du propriétaire Texan.

Chad Sakac va donc devoir gérer cette transition dans un contexte de forte concurrence sur les offres de convergence avec NetApp ou HP, mais plus encore sur les offres dites d’hyperconvergence où des start-ups comme Nutanix, Simplivity et Atlantis commencent à se faire un nom. Un marché estimé à 10 milliards de dollars par IDC. VCE se taille d’ailleurs la part du lion avec un chiffre d’affaires de 2 milliards de dollars en 2014 pour une perte de 375 millions de dollars. Selon nos confrères de The Register, ces résultats ne devraient néanmoins pas épargner VCE d’un plan de licenciement et évoque le chiffre de 250 postes supprimés.

 

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