Chine : Arrestation de pirates soupçonnés d’être les auteurs du ver Fujacks

Détecté par le britannique Sophos sur des dizaines de milliers de pages Web,
le ver Fujacks dérobait des noms d’utilisateur et des mots de passe

Les autorités chinoises viennent d’arrêter un groupe de pirates informatiques dans le cadre de l’enquête sur la diffusion du ver Fujacks. Egalement surnommé Whboy, ce code malveillant a connu une forte activité au mois de janvier 2007.

Les ingénieurs de l’éditeur l’ont découvert car il convertissait les icônes des programmes infectés en images d’un panda brûlant de l’encens, tout en dérobant les noms d’utilisateur et les mots de passe de joueurs en ligne.

Au cours du dernier trimestre de 2006, 31.000 pages Web (issues de 3500 sites différents) contenant des versions de Fujacks ont été identifiées. Plus d’un million d’ordinateurs auraient été infectés par le ver dans toute la Chine, causant des dégâts considérables.

Selon la presse chinoise, six suspects sont détenus par la police à Wuhan, la capitale de la province de Hubei en Chine centrale.

L’un d’entre eux, un homme de 25 ans nommé Li Jun, se cacherait sous la signature « Whboy »et serait l’auteur du programme malveillant Fujacks. Selon un communiqué de la police chinoise, Li Jun aurait gagné plus de 12.500 dollars en revendant son programme à 120 autres pirates informatiques.

Il aurait écrit ce programme pour se venger de ne pas avoir été embauché par une société informatique locale. S’il est reconnu coupable, il risque une peine de cinq ans de prison.

Dans son rapport annuel, Sophos montre que les serveurs Web chinois viennent en deuxième position (ndlr : derrière les Etats-Unis) par le nombre de programmes malveillants hébergés.

Au total, 30 % des logiciels malveillants créés dans le monde proviennent de Chine, dont la moitié sont conçus pour voler des identités et des mots de passe, permettant aux cyber-criminels d’avoir accès à des données personnelles et confidentielles, qu’ils utilisent dans un but lucratif.