Télégrammes : Chine flou sur la loi cybersécurité, Vols de Jeep à la mode 3.0, Sogetrel se refinance, l’Ethiopie bloque Internet pour les examens

Pendant que le Garde des Sceaux égrène les mesures sur la moralisation de la vie politique, il est temps de lire les télégrammes du soir.

Chine : flou autour de la loi sur la cyber-sécurité. C’est un tour de vis très net que donne Pékin à sa politique de gestion des données. La loi chinoise sur la cyber-sécurité, qui entre en vigueur ce jeudi, impose en effet à toutes les entreprises faisant tourner des infrastructures dites critiques de conserver les données des citoyens du pays le plus peuplé au monde sur le territoire de la République populaire de Chine et de faire contrôler leurs équipements IT. La législation entend également prévenir toute transmission à l’étranger de données économiques, scientifiques ou technologiques appartenant à des entités relevant de la sécurité nationale ou de l’intérêt public. La législation s’applique à tout opérateur de services, médias sociaux y compris. Et les sanctions sont dissuasives, Pékin brandissant un bannissement des contrevenants, puisqu’un acteur perdant sa licence dite Bei’an ne sera pas en mesure de la retrouver. Un durcissement qui va rendre la vie plus difficile aux entreprises américaines ou étrangères présentes commercialement en Chine. Cette législation est considérée par les analystes comme une réponse aux révélations d’Edward Snowden et au développement des cybermenaces. Pour l’heure, la confusion domine dans les entreprises occidentales qui exportent dans l’Empire du Milieu, en raison du flou qui domine en matière d’implémentation concrète du texte édicté par Pékin.

Un club de motards vole une centaine de Jeeps à la mode 3.0. Le FBI a arrêté un groupe de motards qui a piraté et volé plus de 150 Jeep Wrangler en Californie du Sud. Ce club, originaire de Mexico, était bien organisé. Après avoir recensé les voitures intéressantes dans un quartier, un membre était chargé de récupérer le numéro d’identité du véhicule, placé en général sur le tableau de bord ou à un autre endroit. Une fois cet identifiant en poche, il était transmis à une personne, capable de créer une clé pour ouvrir la Jeep en question. Cette personne disposait d’un accès à la base de données des clés de remplacement des Jeep Wrangler. La clé de remplacement comprenait deux codes, un pour l’ouverture et l’autre pour l’authentification avec le véhicule. Les voleurs étaient donc obligés d’éteindre l’alarme du véhicule, connecter à un ordinateur la voiture pour envoyer le second code et s’authentifier.

Sogetrel sécurise son développement. Sogetrel vient d’annoncer avoir sécurisé 27 millions d’euros pour assurer son développement et accélérer sa croissance. Cette nouvelle ligne de financement intervient un an après la mise en place de son rachat par endettement (LBO) avec Quilvest Private Equity et Bpifrance. Elle est assurée par le pool bancaire historique de l’Intégrateur de réseaux informatiques et systèmes de communication, à savoir BNPP, LCL, Palatine et CIC. L’entreprise créée en 1985, qui affiche une croissance annuelle de 20%, entend poursuivre sa croissance à la fois de manière organique et par des acquisitions. Lesquelles se sont élevées à quatre ces deux dernières années avec les rachats de Greselle, Instant Electronique et ETN en 2015 et Sturno Telecom fin 2016. « Avec ce financement additionnel, Sogetrel dispose de tous les moyens pour affirmer son leadership dans les marchés des solutions communicantes et de la sureté électronique », se réjouit son président Xavier Vigneron.

L’Ethiopie privée d’Internet depuis hier. Fermer l’Internet pour éviter la fraude aux examens. C’est la mesure qu’ont prise les autorités éthiopiennes le 31 mai, officiellement pour éviter des fuites aux examens « grade 10 » (plus ou moins l’équivalent du baccalauréat). Depuis hier vers 16h30, la population éthiopienne n’a plus accès au réseau mondial. Et la communication n’a toujours pas été rétablie à l’heure de l’écriture de ces lignes selon l’outil de mesure de trafic de Google. C’est la troisième fois que les frontières numériques de l’Ethiopie sont fermées. En juillet 2016, le gouvernement avait bloqué de grands volumes de trafic après la fuite des sujets d’examens universitaires. Suivi d’un autre en août. L’Ethiopie n’est pas le seul pays à prendre des mesures drastiques pour lutter contre la fraude aux examens scolaires. L’Algérie s’était également illustrée pour les mêmes raisons mais en limitant la fermeture des communications aux seuls réseaux sociaux.