Le Cigref saisit l’impact des innovations de rupture sur la DSI

Pour tirer profit de « l’innovation disruptive », le DSI doit s’affirmer comme architecte-intégrateur capable de s’adapter aux attentes des métiers et de la direction générale, selon le Cigref.

Le Cigref tire les enseignements du CES 2015 dans une publication sur « les grandes entreprises et l’innovation disruptive ». Pour le réseau de grandes entreprises, le DSI doit à la fois se positionner comme « éclaireur » des technologies nouvelles et des usages métiers, et comme « architecte » des données doté d’une vision transverse du système d’information. Le but : s’adapter et s’ouvrir à l’intelligence collective. Il lui faut donc renforcer le dialogue avec les dirigeants métiers et  data (on pense au CDO, en particulier), mais aussi avec les clients, les partenaires et les fournisseurs.

Un DSI devenu architecte-intégrateur

À l’issue de sa visite du CES, en janvier dernier, la délégation du Cigref est parvenue aux conclusions suivantes : la sécurité et la sûreté intégrées au socle technique du monde numérique, sont des priorités ; les usages guident l’innovation, plutôt que les règles et les processus IT ; le client est au cœur du dispositif et « toutes les entreprises finissent par devenir des organisations B2B2C ». Enfin, Internet, les objets connectés, les robots et les systèmes d’information forment « un seul système interdépendant », le lien étant assuré par les données.

Autre enseignement de la grand-messe high-tech californienne vue par le Cigref : du fait de la montée en puissance du BYOD (Bring your own device) et du « Shadow IT » – à savoir les systèmes et applications qui échappent au contrôle de la DSI –, « la gestion d’un projet numérique s’apparente aujourd’hui à du capital-risque ». Pour ne pas se laisser distancer, la DSI devrait ré-internaliser tout ou partie d’activités externalisées, notamment le développement. Les développeurs ont donc une carte à jouer. Et les grandes organisations ont tout intérêt à se rapprocher des start-up à l’origine des innovations de rupture. Celle-ci doit pourvoir coexister avec l’innovation continue. Le but : favoriser l’émergence d’écosystèmes vertueux capables de soutenir de nouveaux modèles d’affaires.

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