Cineact présente la publicité interactive

Dans le cadre de Travelling, le festival du cinéma de la ville de Rennes qui se tient du 4 au 14 mars, la société Cineact, lauréate du concours 20065 d’aide aux entreprises de technologies innovantes, expérimente son procédé de publicité interactive

L’ère du numérique a révolutionné l’informatique mais aussi le cinéma et la publicité. En France seulement 18 salles sont équipées d’un projecteur de cinéma numérique,

D-Cinéma. La diffusion des films en qualité numérique va petit à petit s’imposer sur l’ensemble du territoire. Mais quelles sont les solutions pour la séquence publicitaire traditionnellement diffusée avant le générique marquant le début de la projection? Loin derrière les autres pays européens, l’Hexagone reste à la traîne. Pourtant, la France dispose d’un réseau de salles particulièrement dense. La Norvège s’illustre, puisqu’elle dispose de 83 salles avec projecteur numérique. La Grande-Bretagne est mieux équipée que nous puisque d’ici avril 2007, 240 salles seront « équipées « par? une dotation plus que généreuse de la loterie nationale ! Aux États-Unis, Disney souhaite installer 2000 salles pour la 3D relief, d?ici à trois ans. Laurent Roger, fondateur de Cineact, nous a justifié ainsi la raison d’être de la publicité interactive : « A l’heure actuelle il y a un remplacement du parc des projecteurs utilisés dans les salles de cinéma. Cette nouvelle génération numérique induit la possibilité de développer de nouveaux outils de création et de gestion de contenu en 3D réelle. La solution de Cineact permet de modifier le contenu de la publicité, par exemple de rajouter un sponsor ou de modifier un numéro. L’avantage est donc de faire sa programmation sans avoir à ?reshooter’ le film en 35 mm. » À noter que la société est propriétaire des brevets utilisés par l’outil de gestion de contenu. Et Laurent Roger précise : « notre système fonctionne aussi sur les projecteurs I-cinema d’une résolution plus faible que les D-cinema. Mais cela ne donne qu’une idée partielle de ce qu’offre notre outil. » Pour illustrer plus précisément la réactivité de sa solution, Laurent Roger évoque la préparation du Festival de Rennes qui doit s’ouvrir ce lundi 6 mars: « Dans le cadre d’un festival cela doit fonctionner rapidement, hier les organisateurs nous ont demandé une importante modification, nous devions compléter la liste des partenaires. Au lieu de devoir refaire l’intégralité de la séquence, les modifications ont été faites, directement cela a pris une demi-journée. » L’avantage de Cineact réside dans sa capacité d’interaction en temps réel. Eric Gouzannet directeur de l’association Clair Obscur à l’origine de ce festival, revient sur cette expérimentation de publicité interactive : « Grâce à ce procédé nous gérons l’imprévu avec une très grande souplesse. Jusqu’à 30 minutes avant la séance, nous pouvons encore changer la programmation… Et ce n’est pas tout, nous pouvons également communiquer en temps réel avec nos festivaliers des informations de dernières minutes. Autres grands atouts, la bande-annonce comme les spots publicitaires sont complètement intégrés et gérés dans l’environnement, ce qui permet de modifier l’ordre des spots publicitaires ou d’ajouter un partenaire à la dernière minute. » La France compte plus de 5.000 salles de cinéma. Au total dans le monde il en existe pas moins de 150.000, mais jusqu’à aujourd’hui, la publicité au cinéma était coûteuse, car chère à produire, et encore plus à diffuser. La publicité était très contraignante et exigeait un délai de mise en oeuvre de plusieurs semaines, un temps d’attente bien trop long pour certains annonceurs qui du coup préfèrent opter pour des médias plus souples. Dans son communiqué, Cineact explique qu’avec sa solution ces contraintes disparaissent, les coûts sont inférieurs notamment avec la suppression des frais liés à la reproduction du 35 mm et les délais sont donc plus courts. Quelques minutes suffisent pour transmettre à tous les exploitants une séquence pub de 30 secondes. Le temps de la publicité de mauvaise qualité en 35 mm est désormais une antiquité et ce procédé ouvre le marché aux annonceurs locaux. Pour conclure, sur ses perspectives, Laurent Roger explique : « Pour l’instant, on bascule vers le numérique, et la concurrence n’est pas frontale. D’ailleurs notre politique est celle des partenariats, notre objectif est d’équiper 50 salles d’ici la fin de l’année. Enfin, MK2 cherche à s’étendre en Chine, qui va directement passée au numérique. Le marché est donc prometteur. » Quant au coût de cette solution, il ne souhaite pas répondre… Confidentiel! Quid du Festival Travelling?

Le festival de cinéma de Rennes Métropole, célèbre chaque année une ville du monde à travers son cinéma. Après Téhéran, Marseille et Helsinki, Alger est proposée comme nouvelle destination pour cette 17e édition. Ce choix s’articule avec une présence directe ou indirecte très forte de l’Algérie dans l’actualité. Cette proximité et celle avec l’Hexagone, suscite le désir de redécouvrir une histoire complexe et de s’immerger dans la réalité quotidienne, deux thèmes fortement ancrés dans le cinéma algérien. Des hommages particuliers seront rendus, en leur présence, à Merzak Allouache, le cinéaste d’Alger, Mohamed Chouikh, le poète et Mohamed Lakhdar-Hamina, le réalisateur de l’Indépendance. Les projections et les débats thématiques qui les accompagneront tout au long de la semaine seront partagés par de nombreuses autres personnalités : Benjamin Stora, Yamina Benguigui, Boudjema Karèche, Pascal Blanchard, Yamina Bachir Chouikh, Malek Bensmaïl?