Cisco restructure et ferme la parenthèse du Flip video…

Aussitôt dit, aussitôt fait. Il y a quelques jours, Cisco reconnaissait la nécessité de se recentrer. Il annonce l’abandon du Flip vidéo -trop grand public…

La mode ne prend pas toujours ou en tous cas, Cisco n’est pas Apple. L’ironie du sort veut que la marque iPhone ait appartenu à Cisco, qui s’en servait en catimini pour des postes téléphoniques « tout IP », avant qu’elle fasse le tabac que l’on sait chez Apple.
Ce 12 avril, Cisco annonce que, suite à ses décisions de recentrage stratégique sur son coeur de métier cf. notre article ‘John Chambers prépare ses troupes à une réorientation‘), il ferme l’activité ‘Flip’, provisionne 300 M$ de charges exceptionnelles sur les 2è et 3è trimestres, et licencie les 550 salariés qui y travaillent. Pour rappel, il s’agit de cette mini-caméra HD de 4 ou 8 Go, dont Cisco, à la surprise générale, avait l’acquisition fin 2009.

Cisco envisage d’autres changements pouvant affecter son offre de video-conférence positionnée ‘high profile consumer’ et introduite en 2010, ainsi qu’une unité d’équipements réseau résidentiels, incluant les routeurs Linksys.

L’unité ‘Home networking‘ sera reconcentrée afin de garantir une profitabilité supérieure et un lien avec l’infrastructure réseau au coeur de l’offre Cisco. Ces produits resteront distribués par des revendeurs. L’offre de téléprésence ‘Umi’, pour la maison, sera intégrée au portefeuille Business Telepresence.

Comme le rappelle ITespresso.fr, « la semaine dernière, John Chambers avait prévenu que Cisco avait « besoin de plus de discipline » et qu’il avait « déçu » ses actionnaires. Depuis un an, l’action de l’équipement télécoms a de fait cédé 35 %. Les marges stagnent depuis plusieurs trimestres et les investisseurs s’interrogent sur la stratégie du groupe. Depuis dix ans, celui-ci a enchaîné les acquisitions tous azimuts – 140 rachats, pour 34 milliards de dollars depuis 2000 -et a, notamment, tenté de se diversifier dans des activités grand public. Mais les intégrations de Linksys (modems) et de Scientific Atlanta (décodeurs) génèrent des marges moins confortables que le coeur de métier du groupe, les routeurs pour professionnels« .