Cloud : Google veut concurrencer AWS Aurora avec Cloud SQL

Sur son Cloud, Google propose à son tour une offre de base de données managée, Cloud SQL. Un service que Mountain View présente comme plus performant qu’Aurora, le concurrent signé Amazon.

Google muscle ses offres de bases de données dans le Cloud avec la disponibilité de trois nouveaux services : Cloud SQL, base SQL managée, Cloud Datastore, une offre NoSQL orientée documents, et Bigtable, base NoSQL orientée colonnes au cœur de produits comme Gmail.  Ces trois services sont désormais considérés comme stables par Google – ils étaient jusqu’à présent en bêta – et bénéficient, à ce titre, de SLA associés, garantissant leur niveau de disponibilité. Ils peuvent donc être déployés en production par les entreprises clientes de la plate-forme Cloud maison, assure Mountain View.

La disponibilité de ces services permet à Google de revenir aux niveaux de Amazon et de Microsoft, qui sur leur Cloud respectif, proposent déjà des bases de données prêtes pour les applications en production. Azure offre ainsi SQL Database, basé sur le produit maison, SQL Server. Leader du Cloud public, AWS aligne, de son côté, un service baptisé Aurora, disponible depuis juillet 2015. En juin dernier, lors d’une conférence à Paris, Werner Vogels, le directeur technique d’AWS, présentait Aurora comme une solution de remplacement des bases de données on-premise traditionnelles. « Cette technologie est 5 fois plus rapide que n’importe quelle base SQL que vous avez connue. Tout en s’alignant sur les coûts de l’Open Source », martelait-il.

Google défie Amazon sur les performances

Pour le lancement de son offre concurrente, Google n’hésite pas à venir titiller AWS sur le terrain des performances. Dans un billet de blog, la société explique que la seconde génération de Cloud SQL, qui entre en production, est 7 fois plus rapide et affiche 20 fois plus de capacité de stockage que la première mouture. Surtout, Google met en ligne des tests montrant que son offre de base managée serait plus rapide qu’Amazon RDS (Relational Database Service) for MySQL et qu’Aurora (avec la plupart des applications Web). « Cloud SQL délivre des performances de pointe avec près de deux fois plus de transactions par seconde et 50 % de latence en moins par rapport à Amazon Web Services Relational Database Service (RDS) utilisant Aurora », explique Dominic Preuss, qui dirige les produits de stockage et de base de données de la Google Cloud Platform.

Cloud SQL gère jusqu’à 10 To de données, 20 000 entrées/sorties par seconde et 104 Go de Ram par instance. En plus de fonctions classiques de clonage, de protection des données et de gestion de la disponibilité, l’offre propose une adaptation du stockage au besoin de la base, via l’ajout automatique de capacités. Une fonction d’auto-scaling attendue sur les services de bases de données managées et également proposée par Aurora notamment.

Chiffrement avec les clefs du client

Par ailleurs, signalons que Google annonce simplifier le déploiement de Microsoft SQL Server sur son Iaas, via un service incluant la licence de la base de données de Microsoft. Ce service est pour l’heure en bêta. D’autre part, Mountain View supporte, sur son système de stockage, le chiffrement par l’entreprise cliente. « Cette fonction permet à Cloud Storage de devenir un système aveugle n’ayant aucun accès aux clefs », écrit Dominic Preuss. Cette fonctionnalité est d’ores et déjà disponible en production.

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