Cloud : Google construit 9 nouveaux datacenters, mais évite la France

Google précise son plan d’implantation de datacenters afin de développer son offre Cloud dans le monde entier. Un plan qui évite soigneusement l’Hexagone.

A l’occasion de son événement annuel Next (du 8 au 10 mars à San Francisco), Google a dévoilé l’ouverture de trois ‘régions’ supplémentaires pour son Cloud d’ici la fin 2018. Derrière cette expression se cache un groupe de datacenters fonctionnant de concert et permettant d’assurer la continuité d’activités même en cas de défaillance d’une partie des infrastructures. Pour ses nouvelles implantations, représentant un total de neuf nouveaux datacenters, Mountain View a retenu la Californie, les Pays-Bas et Montréal. Avec ces nouvelles infrastructures, Google alignera 17 régions au total d’ici deux ans.

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Urs Hölzle, responsable de l’infrastructure technique de Google Cloud.

Cet investissement s’ajoute à d’autres implantations de régions Cloud annoncées en 2016. Celles-ci se sont déjà traduites par l’ouverture des régions de Tokyo et de l’Oregon (nord-ouest des Etats-Unis). Sont attendues celles – imminentes – de Singapour et de la Virginie du Nord, avant Sydney, Londres, puis Mumbai, Sao Paulo et la Finlande. A chaque fois, c’est un groupe de trois datacenters que Google va mettre sur pied. Au cours de la conférence Next, Urs Hölzle, le responsable de l’infrastructure technique de Google Cloud, a révélé que la firme avait dépensé près de 30 milliards de dollars dans ses infrastructures au cours des trois dernières années. Un des trois datacenters des Pays-Bas, en réalité déjà ouvert, a coûté à lui seul quelque 635 millions de dollars (soit 600 millions d’euros).

Londres, Francfort mais pas Paris

Si Google investit lourdement pour rattraper l’écart qui le sépare encore des deux leaders du Iaas – AWS et Microsoft Azure -, son plan de déploiement évite soigneusement la France. Là où ses deux concurrents majeurs ont annoncé la construction de datacenters dans l’Hexagone. Tout comme IBM Softlayer, qui y a déjà ouvert son centre de données. La carte que publie Mountain View reste désespérément vierge pour la troisième économie européenne, la firme ayant choisi de couvrir le Vieux Continent via 5 zones : la Belgique (seule zone actuellement en service dans un des datacenters de St Ghislain, photo en tête d’article), Londres, Francfort, les Pays-Bas et la Finlande.

carte google cloudSi Google a multiplié, lors de sa conférence Next, les annonces destinées à séduire les entreprises – comme une baisse des prix de l’offre de calcul Compute Engine (entre 4,9 et 8 % selon les géographies) ou un essai gratuit illimité pour les instances les plus modestes (f1 avec 5 Go par mois de stockage) -, l’absence d’offre hexagonale pourrait refroidir les DSI français, qui restent attachés à la localisation des données de leur entreprise dans le pays. Et ce, même si la législation n’impose pas – sauf exceptions – de telles restrictions.

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