Jürgen Urbanski (cloud T-Systems) : associer datacenter et VMware pour devenir plus agile et innovant

Jürgen Urbanski, Vice-Président Cloud Services chez T-Systems

T-Systems marie ses datacenters à VMware vCloud pour une approche hybride du nuage qui répond aux attentes de ses grands clients et de leur existant, et qui virtualisent sous VMware.

Le cloud computing, l’allemand T-Systems le connait bien. Depuis 7 ans, la division Services de T-Systems, elle même filiale SSII de Deutsche Telekom, propose ses solutions de « services dynamiques pour applications professionnelles », qui se traduisent pour ses clients par l’outsourcing et intégration systèmes.

Son infrastructure accompagne en particulier, et depuis l’origine, SAP, avec aujourd’hui plus de 2,6 millions d’utilisateurs. Quant au chiffre d’affaires dégagé dans les 27 pays couverts par la division Cloud Services, il est de 500 millions d’euros, soit 5% du résultat global de T-Systems (10 milliards d’euros).

À ce niveau, le cloud n’a plus rien de marginal… « Et ce n’est pas nouveau », nous a confié Jürgen Urbanski, vice-président Cloud Services chez T-Systems.

Nous avons rencontré le patron de la division, venu assurer la promotion de sa nouvelle infrastructure, Dynamic Services for Infrastructure avec VMware vCloud Datacenter Services. L’idée de base de ce service est simple : proposer une infrastructure dans le cloud qui soit gérable comme s’il s’agissait d’une infrastructure on premise. Et en la matière, c’est vers son partenaire VMware que T-Systems s’est tourné pour créer son offre.

Pourquoi une offre si marquée VMware ?

Jürgen Urbanski, Vice-Président Cloud Services chez T-Systems
Jürgen Urbanski, vice-président Cloud Services chez T-Systems

Avant de nous répondre, Jürgen Urbanski fait le constat du peu d’appétence de ses grands clients pour des services IaaS comme celui d’Amazon. « Amazon est seulement une ‘utility’. La solution est difficile à gérer, il faut passer par un portail. Elle n’est pas transparente, ni sur la sécurité, ni sur la géolocalisation, ni sur la conformité ».

Et pourquoi choisir VMware ? « Nous sommes partenaires avec VMware depuis 2005, et c’est la même technologie qui se trouve chez nos utilisateurs, avec laquelle nous communiquons à l’aide de l’API vCloud Connector. »

« Lorsqu’une organisation atteint les limites de son datacenter, qu’elle ne veut pas investir dans un nouveau datacenter, ou encore si elle a l’habitude de l’outsourcing, elle saura titrer profit du cloud, de l’avantage du Capex, et de notre efficacité. Avec dans une même stack le ‘pay-as-you-go’, le ‘disaster recovery’, la mémoire, le stockage, le choix des solutions à migrer, la standardisation du middleware, les services de bout en bout, etc. De quoi devenir plus agile, plus innovant. Le cloud est un moyen d’accélérer la souscription à innovation. »

Géolocalisation et sécurité

Les entreprises sont sensibles à la géolocalisation des données et à la sécurité. Quelle réponse apporte T-Systems à leurs attentes ? « Les entreprises veulent le moins d’informations possible aux États-Unis. Et au delà du Patriot Act, le modèle de la justice américaine est plus agressif ! Avec 92 datacenters dans le monde, en propre pour T-Systems ou opérés par des partenaires, dans 20 pays, le client peut faire le choix du plus proche sauf dans le cas de conformités spécifiques.

Il sait toujours où sont les données, et il a l’assurance qu’elles ne vont pas quitter le datacenter. La difficulté dans la sécurité, c’est que les clients ne veulent pas être forcés de migrer sur les nouvelles versions, et c’est l’intégration dans les applications existantes. C’est pourquoi nous avons adopté une approche structurée de la sécurité sur toutes les couches de la stack. Chez nous, plus de 500 personnes travaillent sur la sécurité IT. Et plusieurs gouvernements nous font confiance. »

Et pour les PME ? « Elles ont besoin d’éducation, et nous devons les sensibiliser sur la sécurité des données ». Notons que l’offre cloud de T-Systems n’est accessible qu’aux PME des pays où Deutsche Telekom est présent.

Deux axes sont également sollicités dans la nouvelle offre cloud de T-Systems : le Big Data avec Cloudera, « une opportunité pour les entreprises qui sont dans le business de l’intégration, avec une offre large dans un écosystème de revendeurs fragmenté » ; et le ‘end-user computing’, avec Office 365, Sharepoint, Lync et Exchange. « Nos clients nous demandent plus de collaboration qu’avec Lotus Note… »

Dynamic Services for Infrastructure avec VMware vCloud Datacenter Services

La vision de l’offre cloud de T-Systems est construite sur un partenariat entre les datacenters opérés par la SSII et le logiciel VMware, dans une approche de cloud hybride où l’infrastructure cloud vient compléter en ligne les environnements virtualisés existants, avec des capacités d’évolution des besoins dans le temps.

La SSII allemande affiche son pragmatisme avec cette offre qui finalement la met en correspondance avec l’existant de ses clients. Guère d’innovation, mais une infrastructure qui roule. Et ça marche…


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