Cloudindex PAC : la France amorce enfin le décollage du Cloud

Dans sa 4e édition du Cloudindex, PAC estime que l’usage du Cloud a amorcé son décollage en France. Tous les indicateurs sont en progression, SaaS, IaaS et PaaS. Les métiers ainsi que les dirigeants s’investissent davantage dans la stratégie Cloud.

Tous les semestres, PAC (Pierre Audouin Consultant) livre son étude CloudIndex, réalisée en partenariat avec Capgemini et Orange Business Services. Elle dresse un état des lieux de l’adoption du Cloud en France. Pour se faire, le cabinet interroge aussi bien des DSI que des responsables informatiques (50%) et des métiers dans des entreprises de plus de 20 salariés. Premier enseignement sur la méthodologie, Franck Nassah, senior vice-président des opérations chez PAC France, constate le développement du poste de responsable Cloud dans les entreprises. « Au premier semestre il représentait 1% du panel, aujourd’hui nous sommes à 7%. »

Car le maître mot de cette 4e édition du baromètre est bien le décollage des usages du Cloud. Composé de 135 critères pour un total de 1000 points, les 300 sondés « dépassent pour la première fois la moyenne avec un score de 517 contre 455. Il s’agit de la plus forte progression depuis le début du CloudIndex », souligne le responsable. Il n’hésite pas à parler de « point d’inflexion sur l’adoption du Cloud ». Franck Nassah reste néanmoins pragmatique en estimant que « le taux d’utilisation du Cloud est passé à 55% au dernier semestre, il y a certes une accélération par rapport au 1er semestre, mais il y a également un effet de correction des réponses avec des sondés qui précédemment ne rangeaient pas certains services dans la catégorie Cloud ou comptaient une forte proportion de Shadow Cloud ».

Le IaaS et le PaaS en pleine croissance

Dans le détail, le modèle SaaS continue de dominer l’usage du Cloud (54%), mais avec une certaine stabilité. Les solutions privilégiées restent Office et le collaboratif, le CRM et les RH. Les plus fortes croissances sont à chercher dans le IaaS et le PaaS. Le premier s’offre une belle percée en passant de 29% à 46% avec un intérêt marqué pour les comptes de plus de 500 personnes. Le second bondit de 5 à 16% en 6 mois porté par le besoin des entreprises d’aller plus vite dans la création et le déploiement d’applications pour le web ou pour les métiers. Et PAC est confiant sur la montée en puissance de l’usage du Cloud. « 70% des sondés veulent étendre leur présence dans le Cloud », assure Franck Nassah.

Au total 30% des sondés ont une stratégie Cloud et pour les trois quart d’entre eux, ils vont dédier des ressources pour cette stratégie. C’est vrai notamment sur le SaaS avec deux orientations : homogénéiser le parc applicatif et faciliter le déploiement d’applications. Et c’est à travers l’applicatif que le Cloud réussit à fédérer l’ensemble des entités de l’entreprise. Les divisions métiers et le Comex représentent 40% dans le soutien à la stratégie Cloud des sociétés. Ce taux grimpe à 60% en englobant la direction générale. Avec la crise, la réduction des coûts reprend sa place de raison numéro un pour migrer vers le Cloud. Viennent ensuite, la flexibilité et le besoin de mettre plus rapidement sur le marché des applications ou des produits, le fameux time to market.

Les opportunités pour le Cloud « Made in France »

Il reste des freins au développement du Cloud dans l’hexagone. La sécurité reste toujours un sujet sensible. « C’est la principale excuse avancée par 2/3 des entreprises qui ne font pas de Cloud », constate Franck Nassah en reconnaissant qu’il s’agit « d’une question complexe ». La localisation du datacenter et du siège social du fournisseur sont devenues des éléments incontournables pour choisir un prestataire Cloud, ce qui donne une prime aux acteurs « made in France », assure le consultant. Il ajoute pour conclure que sur la partie Cloud privé, les entreprises sont en attente de service à valeur ajoutée notamment en ce qui concerne l’accompagnement et l’aide à l’intégration de certaines solutions.

A lire aussi :

La gestion du shadow Cloud, prochain défi des DSI

Face au Shadow IT : le soldat Devops peut-il sauver la DSI ?

Crédit Photo :  Liviu Ionut Pantelimon/Shutterstock