Club CRIP, perspectives 2010-2011 : de nouvelles formes d'échange pour CTO, CIO

A l’occasion de sa convention annuelle, organisée par iTiForums, le CRIP a tenu son AG. Les défis de l’année à venir? S’élargir encore et créer de nouvelles formes d’échange

Paris Porte Maillot-. La convention annuelle du CRIP, ces 17 et 18 juin, au Méridien [lire notre article par ailleurs] a été l’occasion, pour le CRIP -Club des Responsables Infrastructure et Production IT – de tenir son assemblée annuelle et de tracer les lignes directrices pour 2010-2011.

Philippe Sersot, président du club (par ailleurs, cadre dirigeant de la DSI de Crédit Agricole CIB, ex CALyon) , a tenu à féliciter tous les membres actifs au sein des groupes de travail. Pour 60 sociétés adhérentes, ce sont 560 membres « physiques » qui se sont impliqués dans les actions de l’association (contre 250 environ l’an passé).

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« Nous pensons à de nouveaux services ou missions, qui porteraient, entre autres, sur l’évolution des changements et l’impact sur l’évolution de nos organisations (…). Nous avons également initié, récemment, un partenariat avec le cabinet d’études Forrester Research« .

De nouveaux groupes de travail se sont développés au sein du CRIP ces derniers mois et d’autres sont en gestation. Ils sont soit thématiques, soit techniques.

Le groupe de travail sur le ‘cloud computing‘ a fait ressortir deux approches possibles. Soit le ‘cloud’ est considéré comme un service ou un ensemble de services que l’entreprise achète à l’extérieur ; soit il constitue une infrastructure que l’on vise à réaliser en interne; c’est le ‘cloud’ privé.

Par ailleurs, un groupe de travail ‘métiers‘ s’est mis en place: quels sont les nouveaux ‘jobs’ en émergence? Quelle organisation sera la plus pertinente?

Trouve un rythme de croisière

Philippe Sersot a également résumé les grandes orientations pour les 18 mois à venir. « Pour le bon fonctionnement des groupes de travail, il faut trouver un rythme de croisière » a-t-il souligné. Compte tenu des contraintes de temps, il faut également organiser le renouvellement des membres au sein des groupes de travail, organiser des relais, avec une « implication de ceux qui ont des projets en cours ». « C’est là notre fonds de commerce« , insiste le président.

Ces groupes de travail sont des « endroits privilégiés de libre expression« . « Mais, attention!, souligne Philippe Sersot, nous sommes écoutés par ceux qui vont mettre en place ou déployer de nouvelles solutions. Or, je le rappelle, le CRIP et ses membres ne doivent pas prendre position sur les fournisseurs. Nous sommes agnostiques. C’est notre éthique« .

« Aux fournisseurs, a expliqué le président, nous faisons ouvrir le capot, ils nous révèlent, en avance de phase, où ils vont. Nous avons ainsi accès à leur fonctionnement interne (visite au sein de leur organisation, visite de leur SI… » (comme ce fut le cas, par exemple, avec Microsoft).

C’est là aussi l’occasion de s’ouvrir à de nouveaux modèles, à des nouvelles approches comme celles de Google ou Amazon…

« Les fournisseurs se révèlent intéressés par notre perception, notre appréciation. Nous pouvons contribuer à faire évoluer certaines choses. Ce peut être à travers des sondages ou consultations formelles ou informelles. Il y a avantage à leur faire un retour; comme il nous est arrivé de le faire devant les forces de vente de l’un ou l’autre« .

S’adapter à la nouvelle dimension

Autre souci exprimé: gérer la croissance numérique de l’association. Et de préciser en souriant: « Nous devons être un peu plus schizophrènes entre notre rôle au sein du CRIP et nos fonctions dans nos organisations« .

Un des objectifs fixés pour 2011 est de créer de « nouveaux lieux d’échange » pour les CTO et CIO. « Nous allons créer des groupes de travail informels. »

Et les relations avec les autres organisations comme le Cigref? a demandé un participant. « Nous sommes en contact. On essaie de pas refaire ce qui peut se faire déjà« .

« Nous entrons dans une nouvelle ère, a conclu Philippe Sersot. « En approchant bientôt la centaine de sociétés membres, nous allons nous organiser en fonction. Nous allons continuer de peser sur notre environnement, faire intervenir plus encore des managers et allons devenir plus incontournables encore pour tout responsable de production et d’infrastructure IT« .