Un data warehouse commun pour la SNCF, RATP, Transdev et Blablacar

La SNCF, la RATP, Transdev et Blablacar vont mettre leurs informations de transport en commun afin de proposer la plus grosse basse de données pour les voyages terrestres en France.

C’est l’union sacrée contre les géants du web. La SNCF, la RATP, Transdev (soutenu par la Caisse des dépôts) et le « covoitureur » Blablacar vont mettre leurs données de transport en commun.

Les quatre entreprises auraient signé un protocole d’accord en ce sens avant l’été, croit savoir Les Echos.

Elles vont créer un entrepôt de données (data warehouse) pour centraliser les informations propres à leurs activités, à commencer par les horaires théoriques et temps réel des moyens de transports.

Train, bus, métro, voiture… cette initiative permettra d’avoir une vue globale des moyens de transports terrestres en France et devrait constituer la plus large base de données du genre dans le pays.

Chaque acteur développera des outils pour exploiter ensuite ces données afin de proposer des services de comparateurs de moyens de transports ou calculer des déplacements « sans couture » entre les différents modes de voyage.

Anticiper les mouvements des Gafa

Le groupe entend, a priori, permettre l’accès à l’ensemble de sa base dans un format ouvert comme l’imposent les lois Macron (loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques) et Lemaire (République numérique) dans le cadre de l’open data.

Une volonté qui a pour but d’ouvrir l’accès aux données publiques afin que des entreprises tierces puissent également développer des applications autour de ces informations.

Mais au risque qu’elles profitent principalement aux Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) qui disposent d’une puissance technique et financière sans comparaison avec les moyens des start-up françaises.

Selon Les Echos, les quatre acteurs du transport pourraient installer un modèle mixant gratuité pour eux-mêmes et payant pour les autres exploitants, les acteurs américains en premier lieu. Une manière, pour la SNCF et sa filiale Voyages-sncf.com (bientôt Oui.sncf), d’anticiper l’exploitation de ses données par la concurrence.

Toujours selon le quotidien économique, le transporteur ferroviaire travaille à se positionner comme agrégateur de services proposés par d’autres entreprises en centralisant la facturation.


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