Délit d’initié chez GFI Informatique

L’affaire remonte à 2004. Les dirigents risquent de lourdes amendes

Ca sent le roussis pour Jacques Tordjman et deux autres dirigeants de GFI Informatique. Selon la Tribune, l’AMF (l’Autorité des Marchés Financiers) devrait prochainement condamner les trois hommes de délit d’initier et prononcer de lourdes amendes.

Le 9 novembre 2004, Jacques Tordjman vend 2% du capital de sa société et passe sous le seuil des 10%. Rien d’anormal. Mais le soir même, la SSII publie un avertissement sur résultats qui provoque un chute de 7% de l’action le lendemain. Bref, le patron de GFI semble avoir voulu protéger ses arrières avant la débâcle, sans en avertir l’AMF, c’est ce qu’on appelle un délit d’initié.

Le patron aurait du avertir l’Autorité du franchissement du seuil des 10% du capital. Il l’a fait cinq mois plus tard alors qu’il devait le faire sous cinq jours… Interrogé, Tordjman a plaidé la bonne foi évoquant un oubli.

Pour l’AMF, le délit d’initié est pourtant clairement établi. Selon le quotidien, le président de la SSII et les deux autres dirigeants porraient écoper d’une amende de 450.000 euros chacun.