Trading : encore un délit d’initiés par piratage

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Le FBI enquête sur une cyberattaque ciblant Dow Jones, l’éditeur du Wall Street Journal. Les hackers auraient tenté d’exfiltrer des informations financières sous embargo pour en tirer profit.

Un groupe de hackers aurait piraté les serveurs du groupe d’édition financière Dow Jones & Company pour exfiltrer des informations sensibles et réaliser des transactions par anticipation de marché, a indiqué l’agence Bloomberg, citant des sources proches du dossier.

Le FBI a confirmé, vendredi 16 octobre, enquêter sur une attaque informatique dont a été victime Dow Jones, sans toutefois se prononcer sur l’origine des pirates. Bloomberg ayant pointé le doigt en direction des hackers russes. De son côté, Dow Jones, qui édite le Wall Street Journal et fait désormais partie du groupe News Corp de Rupert Murdoch, a déclaré « n’avoir reçu aucune information des autorités » sur l’investigation en cours.

Des hackers et traders complices

Le vol d’informations financières sous embargo serait au cœur de cette affaire, selon Bloomberg. Plus tôt ce mois-ci, Dow Jones a reconnu que plusieurs de ses publications, dont le Wall Street Journal et Barron’s, ont été victimes d’une cyberattaque durant laquelle les données de près de 3 500 clients ont été exposées. Le lien entre les deux affaires n’aurait pas été clairement établi. Outre le FBI, les Services secrets (USSS) et le gendarme boursier (SEC) américain enquêteraient.

Il ne s’agit pas de la première investigation du genre aux États-Unis. Cet été, une trentaine de traders ont été accusés de délits d’initiés massifs. Des délits soutenus par deux hackers ukrainiens qui récupéraient les communiqués financiers de sociétés américaines avant leur diffusion officielle.

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