Nous dépensons 114 milliards de dollars pour traiter les malwares

malware Backdoor Rakshasa

C’est ce qui ressort de l’inquiétante étude sur le coût des malwares qui se cachent dans des logiciels piratés selon IDC et Microsoft.

45 % des logiciels contrefaits et illégalement installés ont été téléchargés sur un réseau ou un site web de P2P (peer-to-peer).

78 % d’entre eux cachent un spyware, un logiciel qui espionne se qui se passe sur le poste de travail afin de transférer ces informations aux pirates mafieux. Et 36 % transportent un adware ou un Trojan (cheval de Troie), un programme malicieux qui pourrait prendre le contrôle du poste.

Concrètement, 1 logiciel sur 3 illégalement téléchargés par les particuliers – et 3 sur 10 pour les entreprises, ce qui revient globalement au même ! – serait infecté par un malware.

Ce qui se traduit par l’arrivée une fois sur trois d’un logiciel malveillant, capable de renvoyer des informations personnelles saisies sur un ordinateur.

Une perte de 114 milliards de dollars

Financièrement, cette menace a un coût, que les analystes d’IDC ont estimé à 114 milliards de dollars en 2011.

Ce serait le montant des dépenses que les entreprises ont engagées durant cette année pour traiter les malwares embarqués dans leur système d’information et sur les postes de travail par le seul téléchargement illégal de logiciels.

Pour les particuliers, ce coût serait de 22 milliards de dollars, additionné 1,5 milliard d’heures nécessaires pour traiter le problème !

Microsoft et IDC nous mettent en garde

Ces chiffres nous sont fournis par les analystes d’IDC qui, à la demande Microsoft, ont réalisé cette étude auprès de 258 professionnels des IT, 2077 consommateurs, 270 sites web et réseaux P2P (peer-to-peer), ainsi que sur des centaines de logiciels, CD et DVD téléchargés.

John Gantz, directeur de recherche chez IDC, cite l’exemple d’un keylogger que tout pirate peut acquérir sur la toile contre 25 dollars.

Ce programme malicieux, qui pour se diffuser sera caché dans un logiciel bien connu, mais contrefait à télécharger illégalement sur un site pirate, suffit pour enregistrer la frappe au clavier et communiquer ainsi des renseignements comme la saisie du numéro d’une carte de crédit.

L’objectif de Microsoft est de nous mettre en garde contre les dangers associés au téléchargement illégal de logiciels sur des sites pirates. Mission accomplie lorsque l’on mesure l’étendue des dégâts !


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