La DSI de l’État promeut son forum sur le logiciel libre

Dialoguer avec l’écosystème tout en renforçant la capacité d’agir des utilisateurs et contributeurs du libre dans l’administration, c’est l’objectif du forum de discussion ouvert par la Dinsic.

Après l’édition 2016 du socle interministériel des logiciels libres (SILL), fruit de la circulaire Ayrault de septembre 2012, la Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État (Dinsic) promeut son forum public de discussion sur l’usage et le support du libre dans l’administration. Lancé discrètement fin janvier, officialisé depuis, le forum logiciel libre et secteur public vise à faciliter les échanges entre utilisateurs et contributeurs du libre dans l’administration, développeurs et communautés Open Source, éditeurs et sociétés de services.

C’est un « espace de dialogue, de partage d’expérience et d’initiation de collaborations concrètes » pour « renforcer la capacité d’agir des utilisateurs et contributeurs du libre dans l’administration », a expliqué Emmanuel Raviart, développeur au sein d’Etalab. La mission est désormais rattachée à la Dinsic, la DSI étendue de l’État qui fait elle-même partie du Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP). « Cet échange est fondamental, car l’administration utilise une myriade de solutions libres qui touchent toutes les couches du système d’information (bureautique, messagerie, technologies web, bases de données, middleware…) ». Mais les contacts entre « l’écosystème Open Source et les services publics » sont encore insuffisants. Ils doivent être renforcés, notamment sur les aspects support. Un support qui, à l’échelle de ministères, par exemple, « est assuré par quelques sociétés, détentrices d’un marché spécifique », qui « recueillent et traitent les ‘tickets’ pour l’ensemble des outils ».

Un forum, des ateliers et des marchés publics

Les internautes peuvent, après s’être inscrits, déposer des commentaires et proposer des sujets. Parmi les thématiques abordées figurent : les achats de logiciels par l’État, les licences, la contribution de l’administration aux logiciels libres, ou encore l’obtention auprès d’une administration de l’accès à un code source. En plus du forum de discussion logiciel libre et secteur public, l’administration proposera des « ateliers ouverts » pour « contribuer au recensement des logiciels libres et à leur évaluation, promouvoir l’interopérabilité des solutions techniques et tester des outils collaboratifs ouverts ». Un premier atelier se tiendra le 26 février prochain, à Paris, La Mutinerie.

Selon l’administration, « ce dialogue étendu pourrait inciter les acteurs du libre à mieux se structurer pour répondre à de futurs marchés de support. En écho, le secteur public pourrait se nourrir des remarques de l’écosystème pour optimiser ses futurs marchés, en prenant en compte la diversité de ses acteurs ».

Lire aussi :

Henri Verdier, Dinsic : « 8 ou 9 ans pour un grand projet, c’est trop »
Loi numérique : lanceurs d’alerte protégés et OS Souverain validé